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Pétition pour la régulation des cormorans

Les colonies de cormorans, notamment des grands cormorans (Phalacrocorax), augmentent sensiblement d’année en année jusqu’à mettre sérieusement en péril les populations fragiles de poissons, notamment les salmonidés et en particulier là où la présence des cormorans était jusqu’ici inconnue. Le nombre, la furtivité et l’imprévisibilité de ces redoutables prédateurs s’exercent maintenant sur tous les types de régions et territoires y compris en zones de montagne.

Le Grand cormoran est une espèce protégée, faisant l’objet de régulation sur les plans d’eau douce ou les rivières pour la sous-espèce continentale. Il est inscrit à l’annexe III (faune partiellement protégée) de la convention de Berne. Cet animal a certes le droit de vivre et de manger du poisson mais il est particulièrement dévastateur sur des bassins qu’il n’avait jamais fréquentés jusque-là et où les efforts pour le maintien naturel des salmonidés sont mis à mal. La fermeture de la pêche afin de permettre la reproduction des salmonidés laisse le champ libre à ce prédateur arrivant par dizaines et pillant en toute tranquillité les zones de frai. Il devient donc le prédateur principal d’autres espèces, elles aussi protégées et beaucoup plus menacées. Protégé en France, le Saumon atlantique est d’intérêt communautaire à l’échelle européenne et inscrit aux annexes II et V de la Directive Habitats-Faune-Flore, il vient de passer du statut de « préoccupant » à celui de « quasi menacé », avec de nouvelles preuves montrant que la population mondiale a diminué de 23 % entre 2006 et 2020.

Le temps des études et des commissions est révolu. Il faut réduire très significativement la prédation de Phalocrocorax qui consomme chaque jour 400g à 700g de poissons (soit 15 à 17% de son poids) et en blesse mortellement d’autres.

Nous demandons un retour aux interventions de régulation (comme les années précédentes) pour sauvegarder les espèces piscicoles protégées.

Notre association informera les Fédérations de pêche de cette demande ainsi que les élus et décideurs publics des territoires concernés. Nous attendons de l’État une réaction rapide, des propositions proportionnées aux enjeux, des décisions efficaces et leur mise en œuvre immédiate.

Le Saumon Breton, le début de la fin?

Les populations bretonnes de saumon atlantique semblaient jusque-là relativement à l’abri des difficultés majeures. Même si nous étions loin de l’abondance passée, même si des événements de pollutions « accidentelles » se faisaient régulièrement et lourdement sentir, même si le Blavet et l’Aulne étaient laissés dans l’incapacité d’exprimer leur plein potentiel, les populations se maintenaient dans l’ensemble.

Le Scorff dans la forêt de Pont Calleck

Les outils de suivis quoique sous-dimensionnés (on regrette par exemple le manque de stations de comptage, seulement trois cours d’eau en étant pourvus !) permettaient néanmoins d’envisager un avenir dans la continuité, à défaut d’être brillant. L’indicateur le plus régulier à l’échelle régionale restait celui des indices d’abondances en juvéniles, un marqueur de la qualité de la reproduction et des capacités de production du milieu. Le poisson fait même l’objet d’un pôle d’étude spécialisé en Bretagne à la station INRAE du Moulin des Princes près de Pont Scorff (56), sur la rivière éponyme, le Scorff servant ensuite de point de référence régional. L’ensemble des données scientifiques et techniques est compilé par Bretagne Grand Migrateurs qui met ses rapports et publications à disposition du public sur son site . L’ensemble des décisions de gestion des stocks est élaboré en COGEPOMI et, pour celles qui sont réglementées par un arrêté préfectoral, soumises à la consultation du public  

Ces dernières années des acteurs associatifs, dont ANPER mais aussi quelques AAPPMA locales ont interpellé les décisionnaires car les Totaux Autorisés de Captures semblaient déconnectés de la réalité de terrain. On relevait des TAC supérieurs à la quantité de poissons réellement présents en rivière là où ce chiffre était connu. Qui plus est, l’objectif de protection prioritaire des saumons de printemps était ouvertement bafoué, permettant ainsi la capture de la moitié voire plus de ces poissons (à 80 % des grosses femelles). In fine, aucune Limite de Conservation [1] précise n’était définie et l’approche précautionneuse recommandée par l’Organisation de Conservation du Saumon de l’Atlantique Nord n’était pas respectée. Cette problématique a mené en 2019 à l’élaboration du projet RENOSAUM dont le but était de réajuster les TAC en proposant une limite de conservation par bassin, associée à un risque statistique d’atteinte de ce seuil. Les concepteurs du projet avaient clairement pointé le grand écart entre les besoins de conservation et les prélèvements par la pêche aux lignes…


[1] Limite de Conservation = stock reproducteur qui produit le surplus maximum selon l’OCSAN ; définition sujette à discussion notamment pour les stocks faibles, car l’impact des prélèvements peut être très sévère. Selon d’autres données c’est le nombre d’adultes de retour à même d’assurer un nombre de géniteurs équivalent à la génération suivante.

Recyclage des plastiques de nos cours d’eau

Anper- TOS dans ses nombreuses actions mise sur le recyclage des plastiques pour entre autre sensibiliser sur la pollution des rivières par les plastiques. Comme vous pouvez le constater en découvrant les articles ci-dessous de nombreuses démarches ont été menées.

Anper-TOS sur la brêche↗

Nos bénévoles, nos apprentis et nos stagiaires mènent de nombreuses animations scolaires tout au long de l’année et depuis l’arrivée des machines à recycler les plastiques, l’engouement se ressent.

Anper-TOS recycle le plastique de nos rivières ↗

Depuis trois ans, en Normandie et maintenant dans 8 départements, ANPER est à l’origine de la mise en place de bacs à rives. Comme les bacs à marées sur les plages, ces bacs à rives sont là pour récolter les déchets que les promeneurs, les pêcheurs, les kayakistes,… trouvent sur les berges des cours d’eau

Animation vélo broyeur↗

L’association Nationale pour la Protection des Eaux et des Rivières mène depuis 3 ans un programme de lutte contre la pollution plastique des eaux, et plus particulièrement des rivières, avec plusieurs dizaines de bacs à rive déployés le long des cours d’eau en France.(…)
ANPER-TOS s’est aujourd’hui équipée de 2 nouvelles machines conçues par l’ingénieur Thiébaut Ficht, pour revaloriser les plastiques.

Et nous continuons!

Près de 1500 objets à base de plastique des rivières réalisés en seulement 7 mois

Fin mars, l’entreprise autorecyclab de Saint Aubin du Cormier nous livrait nos deux machines à recycler les plastiques. Un vélo broyeur et une presse hydraulique utilisables par toutes et tous sont donc venus compléter notre dispositif des bacs à rives installés dans le département de la Manche. Nous sommes donc en mesure, aujourd’hui, de fabriquer des objets à partir des plastiques récupérés le long des cours d’eau et d’éviter ainsi qu’ils ne polluent.

Nos bénévoles et nos salariés apprentis ont donc parcouru la Normandie (une animation dans l’Eure, 6 dans le Calvados, 12 dans la Manche) et un peu en Bretagne (une à Dinard et une à Pleurtuit) pour animer des journées complètes ou des demi-journées. Les chiffres viennent de tomber en 7 mois (pause en aout), les machines ont fabriqué 1485 objets et ces animations ont permis de récolter un peu plus de 1300 euros à l’association.

Cette année de rodage est donc une bonne année de lancement et 2024 sera encore plus productive puisque notre planning de réservations se remplit : interventions scolaires, interventions extra-scolaires, festivals, fêtes du recyclage, … Pour amplifier ces actions de lutte contre la pollution plastique des eaux, un second jeu de machines a été positionné dans le Grand Est avec notre salarié Valentin Tautou.

Chacun de vous peut diffuser cette information et demander aux personnes intéressées de nous contacter pour que nous leur établissions un devis d’intervention.

Ces actions concrètes ont permis aux médias de (re)parler de notre association et d’anciens membres m’ont appelé depuis, pour me dire qu’ils allaient adhérer car ils pensaient que nous n’existions plus.
Les reportages 2023 sont disponibles notre chaîne YouTube  :

On parle du recyclage des plastiques par Anper-TOS

Le président

La Rivière

Le film nous emmène le long des rivières coulant entre Pyrénées et Atlantique. Comme le dit le réalisateur, son film « sonne l’alerte sur la perte de biodiversité, mais en prenant le parti de la beauté. »

Vous trouverez ci dessous les lieux et dates de diffusion

Météore Films | 11, rue Taylor – 75010 Paris | Tél. 01 42 54 96 20 – Email. films@meteore-films.fr