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Les nouvelles de l'eau.
Décembre
2023
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Nouvelles de l’eau de Décembre 2023 !
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L'année 2023 s'achève et ANPER est encore sur tous les fronts…
Du côté juridique nous sommes une nouvelle fois en prise aux manquements et aux décisions absurdes de l’État, qu’il s’agisse de politique d’aménagement du territoire et de son suivi ou bien de gestion des poissons migrateurs. C’est donc vers la Bretagne que nos yeux se tournent en cette fin d’année.
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Nous avons eu connaissance de plusieurs destructions de zones humides sur le bassin versant du Couesnon, à l’encontre du règlement du SAGE et du Code de l’environnement. Malgré nos mises en alerte et signalements, l’administration fait la sourde oreille.
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Drainage de zone humide en Ille et Vilaine constaté fin mai 2023
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Nous rappelons pourtant l’importance de ces milieux fragiles pour stocker l’eau tout au long de l’année, en l’absorbant l’hiver et en la restituant aux beaux jours, ce dans un contexte de changement climatique inquiétant. Dès lors seule l’action juridique permettra un retour à une situation qui n’aurait pas dû être altérée, pour la préservation des intérêts de tous contre ceux d’un seul (et dont on se demande bien quel il peut être à long terme…).
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Toujours en Bretagne la situation du saumon atlantique régresse dramatiquement et devient tragiquement inquiétante…
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Qu’on y songe, seulement 19 saumons de printemps et 94 castillons ont été comptabilisés sur le Scorff, 245 saumons sur l’Elorn et 198 sur l’Aulne. Dans le même temps les premiers résultats de prospection en juvéniles sont catastrophiques. Dans les Côtes d’Armor où le Léguer qui était il y a encore peu une des plus riches rivières de la région voit son indice d’abondance tomber en chute libre d’année en année pour atteindre 2,73 seulement soit une valeur environ 17 fois inférieure à la moyenne de la période 1997-2017 ! Face à cette situation dramatique ANPER s’oppose fermement au projet d’arrêté réglementant la pêche du saumon atlantique en Bretagne pour 2024, puisque les TAC annoncés sont délirants au regard de l’état de la ressource. On notera ici l’échec du projet RENOSAUM dont les modèles de prédiction n’ont pas su anticiper la catastrophe. Il est encore plus inadmissible qu’en COGEPOMI certains interlocuteurs, dont l’administration elle-même, se défendent de proposer d’attendre encore trois ans pour voir quels seront les résultats. Résultats qui seront forcément proches de zéro faute de saumons pour remplir les équations... Pour nous, il n’y a pas d’alternative possible, les prélèvements doivent cesser complètement et l’accent doit être impérativement mis sur la restauration du milieu pour espérer ne pas voir disparaître le saumon en Bretagne. Nous avons donc interpelé le Préfet de Région et attendons des propositions fortes et cohérentes, des décennies de demi-mesures et d’atermoiements, notamment en matière de restauration de la continuité écologique (Aulne, Blavet mais pas que…) mais aussi de pollutions agricoles qui sont trop fréquentes pour être des accidents. L’autorisation de conserver quelques survivants de ce désastre constitue une hérésie pour les naturalistes que nous sommes, que nous soyons pêcheurs de saumon ou pas...
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Lire l'article ci-dessous très intéressant sur le Saumon Breton
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Les populations bretonnes de saumon atlantique semblaient jusque-là relativement à l’abri des difficultés majeures. Même si nous étions loin de l’abondance passée, même si des événements de pollutions « accidentelles » se faisaient régulièrement et lourdement sentir, même si le Blavet et l’Aulne étaient laissés dans l’incapacité d’exprimer leur plein potentiel, les populations se maintenaient dans l’ensemble.
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Puisqu’il est question de salmonidés, M.Persat, scientifique français de renom, a pu démontrer en 2019 que les populations d’ombre du bassin de la Loire appartiennent à une espèce distincte, la troisième à être identifiée au niveau européen. Cette espèce se trouve de façon naturelle sur le haut Allier et ses affluents, sur le haut bassin de la Vienne mais les connaissances réelles sont restreintes. Nous avons donc demandé à l’Union Internationale de Conservation de la Nature de bien vouloir porter "Thymallus Ligericus" sur sa liste rouge et d’évaluer sa situation conjointement avec la Fédération de la Pêche en France et le Ministère de l’Environnement. Nous craignons en particulier que les opérations d’empoissonnement en ombre commun, spécialement dans le Puy de Dôme et en Haute Loire ne fassent régresser l’espèce par hybridation.
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Toujours dans le domaine de nos préoccupations piscicoles, et sollicités fortement par de nombreux adhérents, nous allons nous emparer de la problématique liée au grand cormoran sur certaines zones et/ou espèces particulièrement affectées. Il faut en effet que l’État soit cohérent et cesse de protéger une espèce qui n’est nullement en danger et qui va se nourrir sur des zones où d’autres sont en réelle souffrance. Nous pensons ici bien évidemment aux cours d’eau de montagne où la prédation sur les truites et ombres vulnérables en période de frai a nécessairement des graves conséquences, nous pensons en particulier à la Franche Comté, et ne parlons pas de ceux qui se gobergent de tacons relictuels sur le haut Allier… In fine, il nous est apparu qu’une évaluation exhaustive de l’impact du grand cormoran sur les espèces en liste rouge (vulnérable, en danger, en danger critique) doit être menée. Cela inclurait donc a minima le brochet, l’anguille, les aloses, le saumon… Bien évidemment l’impact global sur les cours d’eau à salmonidés doit également être estimé. Une reprise des mesures d'effarouchement et de destruction ciblée devra être envisagée si besoin. ANPER a donc pour projet de lancer une grande pétition nationale en ce sens et nous comptons sur vous pour vous en faire le relais.
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Enfin nous devons souligner la mise en œuvre d’un contentieux en Côte d’Or, le préfet ayant validé la remise en eau de l’étang Marot, un étang forestier, alors que le ruisseau qui le traverse est désormais recolonisé par l’écrevisse à pattes blanches et la truite commune… L’utilité de cette remise en eau questionne alors que d’un point de vue faunistique l’intérêt est évident. ANPER travaille avec des associations locales, l’administration ayant mis une pression inadmissible, ANPER sera à leurs côtés pour appuyer ce recours. Ces associations ont d'ailleurs lancé un financement participatif pour suppléer aux besoins. Nous y reviendrons séparément sur notre site...
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