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Historique

ANPER-TOS 1958-2018

L'école de lancer du bois de Boulogne et de Vincennes
L’école de lancer du bois de Boulogne et de Vincennes

Les Précurseurs

HISTOIRE DE L’ASSOCIATION ANPER-TOS (première partie)

Préambule

Faire l’histoire de TOS, devenu ANPER-TOS, est impossible, et nous devons exclure le côté ‘’ancien combattant ‘’. On trouvera donc ici un hommage, mais aussi un socle, une base pour l’avenir. Il s’agit aussi de ‘’tourner la page’’, et pour cela il faut l’avoir lue. Pour savoir où nous allons, sachons d’où nous venons.

Les précurseurs

A la fin des années 1950, les pollutions étaient essentiellement d’origine industrielle, avec des catastrophes nombreuses et souvent spectaculaires dans leurs effets. Toutefois leurs origines étaient facilement décelables par les points de rejets des industries, et on pouvait donc remonter jusqu’aux responsables. Ces pollutions, que l’on peut qualifier de ‘’ponctuelles’’ au sens géographique du terme, ont depuis été relativement maîtrisées, mais remplacées par d’autres, dites ‘’diffuses’’, d’origine agricole et bien plus difficiles à cerner et combattre. Bien que fortement médiatisées, ces pollutions industrielles étaient trop souvent impunies car nous étions dans les « trente glorieuses », avec une France qui, s’enrichissant, ne se posait pas trop la question des moyens qu’elle utilisait et dont elle ne voyait pas encore, ou ne voulait pas voir, les effets pervers. Il s’installait une religion du Progrès, qui perdure chez bien des personnes n’en ayant vu que les effets de confort et d’enrichissement.
Devant la situation et constatant l’inertie des responsables (sic) de la pêche de loisir, un certain nombre de personnes, essentiellement des pêcheurs à la mouche, se constituèrent en association de défense des salmonidés. Ainsi naquit en 1958 Truite-Ombre-Saumon, sigle que les autorités judiciaires apprirent assez rapidement à connaître et respecter.

La pêche à la mouche était à l’époque peu connue, très influencée par les anglo-saxons, et pratiquée surtout par des personnes aisées, d’où le sobriquet de « Chapeaux à plumes » qui leur fut souvent attribué. Raconter l’histoire du développement de la pêche à la mouche, c’est faire aussi l’histoire sociale d’une époque. En matière de pêche, c’était celle du refendu, de Pezon & Michel, des Creusevault, Ritz, BurnandBarbellion, des mouches de Chamberet ou du docteur Juge …
Léonce Valette, plus connu comme écrivain halieutique sous le pseudonyme de Léonce de BOISSET fut le premier président de l’association, René RICHARD le vice-président et André GAGNIARD, le créateur de la revue Plaisirs de la pêche sera secrétaire général jusqu’en 1977.

Mais il apparut assez vite que l’association devait se tourner vers le contentieux et ester en justice. Un homme sera la cheville ouvrière de ces actions : Jean-Louis Pelletier, ingénieur et professeur au CNAM, créa et anima la Commission pollution et nuisances de TOS, bientôt ANPER-TOS. Il n’est pas possible d’énumérer ici les dossiers qu’il traita directement ou en aidant les membres des groupes locaux. Son action l’amena parfois à être directement en butte à l’hostilité directe et parfois violente d’agriculteurs bretons en colère. Mais le courage ne lui avait jamais fait défaut : à 18 ans en 1944, encerclé par une division SS, il avait été l’un des cinq survivants du maquis de Mailly dans l’Yonne.

Parallèlement il s’agissait pour les dirigeants de favoriser le développement de la pêche à la mouche. Ainsi furent créées les écoles des bois de Boulogne et de Vincennes, qui devinrent le rendez-vous incontournable du dimanche matin. La plupart des groupes régionaux avaient leur école de lancer, et beaucoup leur concours de lancer ‘’Petite rivière’’, avec des cibles disposées sur l’eau et des épreuves obligées illustrant tous les cas figures que l’on peut avoir en action de pêche. Ces concours avaient un grand succès.

FIN DE LA PREMIERE PARTIE