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Catégorie : Commission migrateurs

The SeaCleaners et ANPER-TOS:

Un nouveau partenariat vient de voir le jour.

Depuis quelques semaines maintenant, l’ANPER-TOS a conclu une convention de partenariat avec The SeaCleaners, une ONG travaillant sur la pollution plastique en mer et sur terre.

Cette ONG, Membre Observateur de l’ONU Environnement, a été créée en 2016 par le navigateur et explorateur franco-suisse Yvan Bourgnon.

Pour en savoir plus sur eux:

Elle s’est fixé des objectifs tenant en 4 axes :

  • La protection de l’environnement avec la collecte des déchets flottants et le ramassage de déchets à terre avec nos équipes de volontaires ;
  • L’éducation et la pédagogie, avec le développement d’actions de sensibilisation auprès des populations impactées, du grand public et des décideurs ;
  • La recherche scientifique ;
  • La promotion de la transition vers l’économie circulaire.

Pour les suivre sur les réseaux sociaux

Les actions d’ANPER-TOS et de cette ONG se rejoignent pour de multiples raisons.
Nous luttons pour la protection, la préservation, des milieux aquatiques français et ce, en particulier, en luttant contre la pollution plastique.

En effet, partant du fait que 80 % des déchets qui finissent en mer proviennent des terres ANPER-TOS a mis en place le projet des bacs à rives et participe ainsi à la réduction de la pollution des cours d’eau et donc des océans. Ce projet consiste à installer le long des cours d’eau des bacs permettant aux personnes qui le désirent de ramasser les déchets qu’elles trouvent par terre et de les y déposer.
ANPER-TOS analyse ensuite ses déchets afin d’alimenter une base de données sur les déchets sauvages au bord des cours d’eau.

C’est dans l’idée d’optimiser les actions mises en place par les ONG telles que The SeaCleaners, que nous avons mis en place, depuis plus d’un an maintenant, ce projet des bacs à rives.

Nous ne pourrons avancer qu’en alliant nos actions. C’est pourquoi nous sommes ravis de compter parmi nos partenaires cette ONG dynamique et reconnue.

VICHY LA SUITE…..

ANPER-TOS et neuf autres associations se sont alliées pour créer un collectif et agir contre l’arrêté autorisant la construction d’une centrale hydroélectrique sur le barrage de Vichy.

Un recours a été envoyé au Préfet de l’Allier afin d’obtenir une révision profonde de l’arrêté d’autorisation, en cohérence avec les exigences environnementales et la sauvegarde du saumon, ainsi que des autres espèces migratrices.

Découvrez le communiqué de presse à ce sujet : Communiqué de Presse

Lisez le recours gracieux formé par notre collectif : Recours Gracieux

Photo : Observatoire poissons migrateurs Vichy

Le non-sens de la pêche aux engins dans les eaux fluviales de l’Adour

Cette année encore, la pêche aux engins dans les eaux de l’Adour fluvial a été autorisée à travers deux arrêtés préfectoraux :

  • L’arrêté préfectoral n°64-2020-11-23-011 fixant les périodes d’ouverture de la pêche en eau douce pour l’année 2021 dans le département des Pyrénées-Atlantiques ;
  • l’arrêté n°2020-1674 fixant les conditions d’exercice de la pêche en eau douce pour l’année 2021 dans le département des Landes.

Concrètement, ces arrêtés autorisent la pêche aux engins et filets de certains poissons qui subissent pourtant déjà une pression de pêche importante.

Sont directement concernés :

  • La grande alose, qui est classée « en danger critique » selon la liste de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) de 2019 ;
  • La lamproie marine, « en danger » selon cette même liste ;
  • et le saumon d’Atlantique, espèce qui est « quasi menacée » et qui pourrait donc être menacée si aucune mesure de conservation n’était prise.

La liste de l’UICN nous indique également que la tendance des populations de chacun de ces poissons est en diminution. Depuis les années 70, les populations de poissons migrateurs ont déjà chuté de 76 % dans le monde et de 93 % en Europe.

Les poissons migrateurs remontent les cours d’eau afin de se reproduire et ils ne peuvent évidemment pas effectuer sereinement leur cycle de vie si des engins démesurés tels que ceux utilisés dans l’Adour les en empêchent.

De plus, l’État français lui-même précisait dans son Plan de mise en œuvre pour la gestion du saumon atlantique que « les cours d’eau des Pyrénées pourraient appartenir à la catégorie des cours d’eau classés comme « menacé(s) d’extinction totale » : « Cours d’eau dans lequel le stock naturel de saumon est menacé et court un risque d’extinction totale si le ou les facteur(s) à l’origine de la menace ne sont pas éliminés ».

Pourtant, l’État autorise à nouveau la pêche des lamproies et des aloses. Or, cette même pêche provoque la capture de saumons Atlantiques … Les modalités et périodes de pêche définies dans les arrêtés ne feront que provoquer, à nouveau, des dégâts importants sur les populations de ces poissons migrateurs.

Face à ces belles paroles et ces actions contradictoires, l’ANPER a décidé de rejoindre le collectif d’associations qui s’est formé afin de contester les arrêtés autorisant la pêche à l’engin en eau douce, dans les eaux fluviales de l’Adour, pour 2021.

Lundi 9 février, 12 associations sur les 15 du collectif étaient présentes à Navarrenx afin de faire entendre notre message (voir les articles de presse et le communiqué de presse écrit à cette occasion).

Nous avons suffisamment de connaissances aujourd’hui sur le sujet pour que des décisions responsables soient prises et non des arrêtés faisant fi de tout bon sens et toute moralité. Ces espèces sont en danger et cet argument devrait être suffisant pour cesser d’aggraver l’état de leurs populations.

Par ailleurs, l’argument de certains pêcheurs (professionnels ou « amateurs » aux engins) mettant en avant que cette pêche a un caractère patrimonial et qu’elle est, de ce fait, une pêche traditionnelle, nous répondrons deux choses :

1

Il ne peut y avoir de pêche « patrimoniale » que si le « patrimoine » est suffisamment présent, ce qui n’est plus le cas en l’espèce

2

Puisqu’il s’agit de « tradition » une telle pêche ne devrait pouvoir s’effectuer qu’avec les engins « traditionnels » : barque en bois sans moteur, filets en chanvre, et donc aucun moyen technique postérieur à la deuxième moitié du XXème siècle.

Enfin, en contrepartie de l’annulation de ces arrêtés, annulation qui aurait des conséquences économiques non-négligeables pour certains acteurs, le collectif d’associations a proposé d’indemniser les pêcheurs professionnels à travers le rachat volontaire et définitif des baux et licences de pêche professionnelle.

Nous espérons maintenant que les juges feront la part des choses.
Affaire à suivre …

Les associations du collectif .