Protocole d’accord pour l’intégration environnementale de la concession hydroélectrique EDF de Golfech (82)
Nous sommes heureux de vous annoncer qu’un protocole d’accord sera signé prochainement entre la DREAL Occitanie, l’AFB, l’Agence de l’Eau et EDF, il définit à courts et moyens termes les différentes actions à engager sur le site de la concession hydroélectrique de Golfech afin de réduire l’impact des aménagements et améliorer leur intégration environnementale. Il s’inscrit dans le contexte réglementaire de la LEMA et doit permettre d’assurer la mise en conformité de la concession vis-à-vis de la continuité écologique du fait du classement de la Garonne en liste 2, ainsi que le respect du débit réservé dans le tronçon court-circuité.
En effet EDF s’engage à réaliser une rivière de contournement et le schéma préférentiel retenu pour le TCC (arasement des seuils 2-3-4 et passes à poissons aux seuils 1 et 5) comme vous pourrez le voir sur le plan ci dessous.
Plan Malause-Golfech
La restauration de la continuité écologique du site de la concession de Golfech, premier obstacle important sur la Garonne et dont l’impact sur la migration des poissons migrateurs sera ainsi réduit avec l’ouverture de la continuité jusqu’à Toulouse. (voir le protocole signé le 17 octobre par l’AEAG).
Regroupés en cinq principales organisations, plus de 2500 naturalistes demandent une réforme de la PAC qui n’encourage plus l’intensification des pratiques agricoles.
Les populations d’insectes se sont effondrées de 76% entre 1989 et 2016., résument les cinq organisations scientifiques, dont l’Union européenne des ornithologues et la Fondation européenne des mammifères.
“Une augmentation des pesticides et des fréquences de fauche, l’expansion de l’irrigation et la destruction des pâturages “.
Ces organisations rappellent aux eurodéputés qu’entre 1980 et 2015 l’agriculture intensive a entraîné la diminution de 55% des oiseaux européens en milieu agricole, et 76% des insectes entre 1989 et 2016. Dans leur résumé, ces organisations déclarent que « La PAC ( Politique Agricole Commune) a conduit à une intensification des pratiques agricoles, une homogénéisation des paysages, une augmentation des pesticides et des fréquences de fauche, l’expansion de l’irrigation et la destruction des pâturages ».
Crédit photo JPJ Février 2019
Verdissement, ou « green
washing » ?
“Des aides financières spécifiques pour la biodiversité dans les exploitations peuvent faire du pâturage extensif une option viable et compétitive pour les agriculteurs ”
Ils rappellent dans leur lettre ouverte adressée
ce 5 novembre aux eurodéputés que le pseudo-verdissement engagé depuis 2014 n’a
pas eu d’effets notables pour enrayer ce déclin, en particulier parce que les
représentants du secteur de l’agro-business ont monopolisé les négociations. Au
final, les mesures agro-environnementales du ‘’premier pilier’’ ont eu peu de
résultats en matière de conservation de la biodiversité.
La cour des comptes européenne a déjà relevé en 2018 dans son analyse des perspectives de la PAC post-2020 que le texte proposé actuellement « n’envisage pas une véritable réforme de la PAC et risque même de réduire ses ambitions ». Les associations proposent des « mesures ciblées au profit des petites exploitations pratiquant une agriculture responsable pour maintenir des terres à haute valeur écologique ».« Des aides financières spécifiques pour la biodiversité dans les exploitations peuvent faire du pâturage extensif une option viable et compétitive pour les agriculteurs ». voir le communiqué de presse de la confédération Paysanne
Selon Harriet Bradley, de BirdLife Europe, « Les preuves scientifiques parlent d’elles-mêmes. L’agriculture intensive tue la nature. Si la PAC n’est pas fondamentalement réformée en faveur de la nature, les promesses d’une Green Deal européen pour la biodiversité et le climat resteront lettre morte ».
De son côté France-stratégie demande que soient revues les aides directes en les attribuant selon le nombre d’emplois des exploitations et non selon le nombre d’hectares.
Lors de l’audience réservée aux affaires de braconnage du 17 septembre dernier au tribunal correctionnel de Nantes, ANPER a obtenu la condamnation d’un pêcheur professionnel. L’homme avait été surpris en flagrant délit par les agents de l’AFB en décembre 2018 avec un saumon dans son bateau, dans l’estuaire de la Loire (Ouest France, édition du 21 décembre 2018).
La Loire
Saumon de la Loire à Vichy
ANPER et une autre association, elle aussi partie civile obtiennent donc des dommages et intérêts. Nous regrettons toutefois la légèreté des sanctions pénales, puisque le tribunal n’a pas complètement suivi le parquet et est resté relativement conciliant (800 euros d’amende).
En revanche, il a été condamné à verser à chacune des associations :
1000€ au titre du préjudice écologique
100 € au titre du préjudice moral
700€ au titre de l’article 475-1 du code de procédure civile
D’autres affaires sont en cours sur des actes de braconnages, de pollutions et autres.