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Catégorie : Actions juridiques

Projet de microcentrale à Chanteuges

Communiqué de Presse:

Mardi 4/12/2018

Opacité et mépris ne sont plus admissibles!

Le préfet Haute-Loire vient de publier le 15 novembre un arrêté (n°DDT-SEF-2018-316) portant règlement d’eau de la microcentrale du Moulin d’en Haut sur la Desges à Chanteuges, alors que ce projet aberrant est dénoncé depuis près d’un an par un collectif de citoyens, d’élus et d’associations [1] et que des procédures juridiques sont toujours en cours.

cet arrêté est à l’image du reste du projet, c’est-à-dire opaque ( voir l’arrêté).

Travaux octobre 2017

En effet, les pièces annexes ne sont pas rendues publiques. Malgré les demandes incessantes pour plus de clarté sur ce projet, le promoteur en l’occurrence la Communauté de communes des rives du Haut-Allier et maintenant le Préfet s’obstinent à refuser aux citoyens et associations les moyens de s’informer, invoquant des arguments ridicules de secret commercial ou industriel qui n’existe pas dans ce cas.

Cette politique du secret, invoquant des arguments plutôt folkloriques, ce mépris pour les citoyens sont révoltants.

Faut-il rappeler que l’eau des rivières est un bien commun, qui appartient à tous ? Que ni une collectivité locale ni l’État n’en sont propriétaires ? Que si c’est bien l’État (en l’occurrence le préfet) qui peut donner le droit de l’utiliser pour un usage industriel, il le fait au nom du peuple ? Et que les citoyens sont en droit et ont même le devoir, comme le demande notre Constitution, de vérifier ce qui est fait en leur nom.

Opposition locale

La démocratie a besoin de transparence pour bien fonctionner. Aujourd’hui force est de constater des manquements, voire une certaine arrogance des décideurs dans les services de l’État et les collectivités locales vis-à-vis des citoyens en leur refusant les moyens de s’informer et éventuellement de contester sur des bases documentées leurs décisions. Ce mépris est plus que jamais détestable et n’est plus admis.

Nous attendons que la Communauté de communes publie des informations détaillées sur ses projets – payés rappelons-le par les contribuables que nous sommes tous. Nous attendons aussi du préfet de la Haute-Loire qu’il publie les documents sur la base desquels il a pris son arrêté. Sans se cacher derrière un secret commercial ou industriel qui n’existe pas dans ce cas.

Annexe 1 : Un refus de communiquer des pièces du projet aberrant

Le promoteur public du projet de microcentrale sur la rivière Desges – la Communuaté de communes des rives du Haut-Allier – a toujours refusé de communiquer aux citoyens l’étude technico-économique du projet, le mémoire technique le présentant, ou les plans d’exécution. La Commission d’accès aux documents administratifs saisie par un habitant lui a donné raison, estimant que ces documents étaient protégés par le secret en matière industrielle et commerciale.

Travaux arrêtés novembre 2017

L’arrêté préfectoral du 15 novembre 2018 s’appuie dans ces attendus sur différents éléments techniques transmis par le promoteur, « notamment les plans des ouvrages de franchissement piscicoles et de transit sédimentaire ». Ces documents ne sont pas publics jusqu’à présent. Le secret en matière industrielle et commerciale sera-t-il une fois de plus mis en avant pour refuser le simple plan d’un ouvrage construit sur une rivière ?

L’article 5 de l’arrêté énonce “Du seuil à l’ouvrage de mise en charge, le bief sera conservé à l’air libre et dans les gabarits existants (cf plan topographique). Les opérations d’entretien normales (curage, stabilisation des berges) sont seules autorisées. ». Mais l’arrêté a été publié sans le plan topographique de cette partie amont du bief, bien qu’il fasse partie du texte de l’arrêté lui-même. Le plan d’un bief à l’air libre est-il lui aussi « protégé par le secret en matière industrielle et commerciale » ?

Annexe 2 : le projet de microcentrale de Chanteuges, un non sens

Alors que les services de l’État, des collectivités locales, des associations travaillent depuis plusieurs décennies sur le bassin de l’Allier (notamment dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature) – avec des résultats à la clé – à l’amélioration de la qualité des cours d’eau, de la vie aquatique et du patrimoine, à Chanteuges, un projet de microcentrale sur la Desges est en cours.

Opposition locale

Ce chantier démesuré pour une installation de 76 kW de puissance nette (soit une production d’électricité pour moins de cinquante foyers, dix fois inférieure à la production d’une éolienne de même coût) ne tient absolument pas compte des enjeux du territoire : la Desges est une rivière remarquable, classée en liste 1 et 2, en très bon état écologique, hébergeant diverses espèces protégées dont le saumon atlantique, la lamproie de Planer, le chabot. Chanteuges est un site remarquable que viendrait défigurer une conduite forcée, voire un canal de béton de 600 mètres.

Entaché d’incohérences juridiques, ce projet doit être abandonné au plus vite.

[1]    Chanteuges Préservation du Patrimoine, la mairie de Chanteuges, la fédération de pêche 43, le Conservatoire National du Saumon Sauvage, SOS Loire Vivante – ERN France, le Chant des rivières, l’AAPPMA de la basse Desges, l’association Allier Sauvage, l’AIDSA, ANPER – TOS, Fous de Toc, la FRANE, l’APS, le REN 43.

Contacts :

  • Ivan Joumard, président Chanteuges Préservation du Patrimoine, 06 51 99 78 52
  • Lionel Martin, président Fédération de Pêche de Haute-Loire, 06 89 35 17 44
  • Franck Noël Baron, maire de Chanteuges, 06 21 34 74 05
  • Joël Herbach, président Allier Sauvage, 06 08 17 23 58
  • Roberto Epple, président SOS Loire Vivante – European Rivers Network, 06 08 62 12 67
  • Martin Arnould, Le Chant des Rivières, 06 22 93 63 07
  • Philippe Mery, secrétaire Aidsa, 06 18 30 53 01
  • Marc Saumureau, Président Frane, 06 32 89 84 08
  • Renaud Daumas, Président REN Haute-Loire, 07 83 67 92 10
  • Françoise Quintin, 06 87 91 58 12
  • Jean Michel Ferry, Président ANPER-TOS, 07 78 25 40 51
  • Louis Sauvadet, Président Association de Protection du Saumon, 06 89 87 41 23

Plus d’informations :
www.ern.org/fr/chanteuges/ ou www.chantdesrivieres.org/microcentrale-chanteuges/

Utilité des Signalements?

POURQUOI EST-IL UTILE DE FAIRE DES SIGNALEMENTS ?

Certains d’entre vous peuvent se poser la question sur l’utilité d’effectuer des signalements aux services d’état comme la  DDT (Direction Départementale des Territoires) , l’AFB (Agence Française pour la Biodiversité), etc….

Les signalements sont utiles pour alerter les services de l’Etat

Dans l’exemple ci-après, nous avions signalé auprès de la DDT 81 , des dépôts d’engrais sur les berges d’un cours d’eau , nommé le Thoré situé dans le Tarn en 2017. Ce cours d’eau est sujet aux crues et aurait emporté ces engrais stockés à même le sol sur la berge dans la rivière. Si aucun signalement n’avait été effectué; inutile de vous expliquer les conséquences nocives que ce stockage sauvage aurait pu engendrer dans le Thoré en cas de crue.

Vous trouverez de plus amples informations dans cet article” Dépôts en berge sur le Thoré” .

Photos du signalement envoyées aux instances concernées (Avril 2017)

Après notre signalement le nécessaire pour éviter une pollution a été effectué

Nous sommes retournés en début d’année 2018 pour constater avec une grande satisfaction que tout avait été retiré et que des travaux avaient été également réalisés sur le bassin de rétention en Septembre 2018.

Nous tenons à remercier la DDT 81 pour son efficacité.

Le résultat: le nettoyage du site a été effectué

Photos: Septembre 2018.

Je constate une pollution éventuelle; Que dois-je faire?

EDF : ASSASS’AIN

Une tuerie de masse sur la Rivière d’Ain

EDF encore sur la sellette!

Nous vous parlions déjà dans un article (voir ci-dessous) de l’hydroéléctricité et de ses méfaits sur l’environnement:

Faune aquatique menacée d’extinction

Une fois encore EDF, qui base son message publicitaire sur une énergie verte en parlant de ses barrages et nous doit plus que la lumière , vient d’anéantir des dizaines de milliers de vies.

Une fois de plus, les amoureux de la basse rivière d’Ain ont compté les cadavres après une éclusée mortelle tout à fait évitable ! Vendredi 28 septembre, en fin de journée, les bénévoles des AAPPMA n’avaient plus que les yeux pour pleurer et constater le massacre.  Après 11 jours où EDF a lâché de l’eau avec des débits entre 80 et 200 m3/s, les responsables ont fait le choix délibéré de couper les vannes et donc de ramener le débit de la rivière de façon immédiate à 12 m3/s !

Autant vous dire que même les poissons adultes se sont fait piéger. Un véritable massacre à ciel ouvert.

Regardez par vous-même l’historique de la courbe de niveau.

Vendredi midi, plus de 100 m3/s, 2 heures plus tard, moins de 20 !

 

Cette énergie est toute sauf verte nous le savons depuis bien trop longtemps. D’autant que ces éclusées mortelles sont évitables ! Le laxisme continue de sévir dans les administrations françaises…

 

ANPER-TOS étudie l’angle d’attaque juridique le mieux approprié pour poursuivre EDF devant la justice, car il n’est pas question d’accepter une quelconque transaction.

Le Droit de l’environnement doit être respecté, même et surtout par EDF.

source de l’article : http://www.nicolas39-peche-mouche.com/index.php?post/Nouvelle-tuerie-de-masse-par-EDF-Piam-temoigne