« Faites turbiner votre argent » peut-on lire dans la presse économique.
Sous couvert de production d’énergies renouvelables (mais pas durable!) censée limiter les émissions de gaz à effet de serre, des centaines de projets de microcentrales sortent des cartons.
Le revers de la médaille est la détérioration du cycle naturel de l’eau et des milieux aquatiques.
En effet l’impact cumulé de l’implantation massive de ces microcentrales sur nos cours d’eau n’est jamais pris en compte par les commissaires-enquêteurs et les services de l’Etat lors des demandes de porteurs de projet, alors qu’il est catastrophique pour la qualité de l’eau et la faune aquatique qui en est l’expression visible :
Elles ont de plus pour objectif le seul rendement financier, la plupart des propriétaires possédant déjà plusieurs de ces microcentrales. Mais le très faible intérêt énergétique est sans commune mesure avec les perturbations du milieu naturel que ces installations provoquent.
Sur celles déjà existantes certains propriétaires, lors de leur mise aux normes environnementales, en profitent pour faire une demande de rehausse des seuils afin d’augmenter le rendement.
Toutes les études montrent que les cours d’eau soumis à l’hydroélectricité sont en état dégradé, avec des barrages non adaptés à la continuité écologique, en particulier au transit sédimentaire qui permet aux cours d’eau de s’auto-épurer et maintenir sainement la vie aquatique, a l’inverse de ces ouvrages lors des vidanges.
Anper s’oppose fortement à ces projets en multipliant les recours, parfois en collaboration avec d’autres ONG.
Par ailleurs, ANPER a tenu à repréciser sa position en réaffirmant qu’elle n’a jamais été signataire de la « Convention pour une hydro-électricité durable de 2010 », et les parties effectivement signataires de cette convention tout comme le ministère ont été destinataires de nos explications sur ce point.