GRAND CORMORAN, le CONSEIL D’ÉTAT donne RAISON à ANPER TOS, la FDAAPPMA de l’Ain et les 9 AAPPMA du Doubs.
ANPER TOS s’était portée en intervention volontaire pour soutenir la requête de ses partenaires en Conseil d’État afin d’obtenir une reprise de la protection des espèces sensibles contre la prédation par le grand cormoran.
Nous avons parfaitement conscience que cette prédation n’est pas la cause première de l’effondrement des populations de salmonidés mais face aux problèmes subis par les cours d’eaux et mettant en causes les pollutions diverses, les aménagements outranciers, les prélèvements en eau excessifs et le réchauffement climatique, la prédation du grand cormoran est en passe de devenir le clou dans le cercueil pour des espèces fragiles, portées sur la liste rouge de l’Union Internationale de Conservation de la Nature alors que le cormoran prolifère.
En se basant sur des études scientifiques sérieuses, que la défense n’a pu contredire, les requérantes ont pu convaincre les juges qui ont donc donné suite en enjoignant les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement de fixer des plafonds départementaux de quotas de destruction du grand cormoran.
On notera que les juges ont précisément apporté une attention particulière au statut vulnérable du brochet et de l’ombre commun et à celui quasi menacé du saumon atlantique.
Bien entendu ce n’est qu’une partie de la solution et notre objectif reste seulement d’éloigner les oiseaux des cours d’eau où ils n’ont rien à faire, où ils étaient inconnus il y a encore 2 décennies.
Pour prendre connaissance du jugement du Conseil d’état du 08 juillet 2024.