ANPER sur la même longueur d’onde que le préfet de la Manche

En
décembre dernier, notre délégation régionale parcourait le projet d’arrêté
préfectoral relatif à l’exercice de la pêche
en eau douce sur le département de la Manche. Inquiète de la possibilité
donnée aux pêcheurs d’écrevisses, nous avons alerté le préfet des risques
inhérents à cette pêche.
Cette ouverture généralisée incite certaines personnes à transporter et introduire ces écrevisses exogènes ailleurs pour pouvoir les pêcher au plus près de chez elles, comme l’atteste, par exemple, la dissémination de l’espèce en amont et en aval des barrages de la Sélune et à partir du foyer originel d’introduction qui est la rivière la Gance.
Or, le règlement UE n°1143/2014 (…) impose que les états membres prennent toutes les mesures nécessaires pour prévenir l’introduction ou la propagation d’espèces exotiques envahissantes et parmi les 49 espèces sur la liste de la commission européenne on retrouve justement l’écrevisse américaine, l’écrevisse de Californie et l’écrevisse de Louisiane.
Les différentes espèces d’écrevisses

Une interdiction de pêche permanente
Nous rappelions le potentiel reproducteur bien supérieur et la grande agressivité de ces écrevisses exotiques et le fait qu’elles peuvent être porteuses d’un champignon responsable de la peste des écrevisses.
Nous demandions, comme cela se fait déjà dans le Calvados, l’interdiction permanente de pêcher toutes les espèces d’écrevisses dans les eaux de 1ère catégorie et certaines de 2ième catégorie.
Le préfet a rendu public fin janvier son arrêté et il est allé dans le sens de nos demandes en interdisant en permanence toute pêche à l’écrevisse et dans tout le département quel que soit la catégorie des rivières.