Mot du président que vous retrouverez dans la revue Numéro 210
Je parie sur la jeunesse… Depuis vingt-cinq ans, j’interviens bénévolement dans les écoles pour sensibiliser les jeunes à la protection de l’environnement. Depuis cinq ans, j’anime des interventions pour le compte de notre association et depuis deux ans, il se passe quelque chose. Tous les enfants que je rencontre de l’élémentaire au lycée savent qu’il faut agir pour sauver notre planète.
Ils ont vu les images dramatiques à la télévision, ils ressentent les effets du changement climatique. Tous veulent que cela change, veulent faire quelque chose mais nous ne les retrouvons pas dans nos associations.
Autant il y a des bras pour organiser un nettoyage, mener des actions concrètes, autant on ne voit plus personne lever la main quand il s’agit d’adhérer ou encore de se présenter pour entrer au conseil d’administration.
Il va falloir absolument trouver le moyen d’impliquer ces jeunes dans nos associations environnementales car nos dirigeants, les personnes qui composent les bureaux vieillissent et s’épuisent. Il faut du sang neuf, de la jeunesse, du dynamisme dans nos associations et c’est la raison pour laquelle je passe mon temps à accueillir et former stagiaires, jeunes en service universel, apprentis,…

Nous essayons de leur montrer que nous, associations, pouvons faire changer les choses, que cela soit par nos actions de terrain ou comme par des actions en justice. Je parie sur cette jeunesse pour qu’elle assure l’avenir d’ANPER. Sans elle, nous disparaîtrions. Sans elle, nos actions menées depuis 1958 s’arrêteraient et la défense de l’environnement ne se ferait plus au sein d’associations
C’est aussi au sein d’associations comme la nôtre que les avancées scientifiques et les débats naissent et permettent d’avancer. Vous le verrez à la lecture de cette revue, ANPER est source de débats entre ses membres, ANPER participe aux études scientifiques nationales et européennes, ANPER est écoutée au plus haut niveau (même si elle n’est pas souvent entendue ou alors trop tardivement).
ANPER reste encore utile et pour l’être encore plus, ANPER a besoin de vous, comme adhérent, bénévole, donateur, lanceur d’alerte, communiquant,… Il y a tant de manière de nous aider, quelques heures dans l’année ou en versant quelques euros (déduction fiscale possible pour les particuliers et les entreprises.
Mauvaise nouvelle;
Avec Pierre Caillau disparaît un témoin de l’apogée de l’association, qui était encore TOS avant de devenir ANPER-TOS. Elle était essentiellement constituée de pêcheurs, et si Pierre n’était pas un spécialiste en matière d’atteintes à l’environnement, il a été un remarquable formateur de pêcheurs concernés par toutes les atteintes aux milieux aquatiques, lesquels ont formé ensuite les cadres de la fameuse commission « Pollutions et nuisances » qu’animait Jean-Louis Pelletier cet autre pilier des cours de lancer que TOS dispensait le dimanche matin aux bois de Boulogne et de Vincennes, Pierre animait aussi les cours de montage de mouches artificielles, et était le chroniqueur littéraire de la revue, bref un des rouages essentiels du fonctionnement de l’association. Très pris par son métier – il avait sa boutique de parfumerie Faubourg Saint-Honoré – il était pourtant disponible pour tout ce qui concernait la diffusion des objectifs de l’association. Pêcheur à la mouche passionné, il partait souvent dans le nord de la Grèce pêcher des rivières alors inconnues du monde de la pêche, en compagnie d’Evangelos Kaplanis, autre membre actif de ce que les anciens appellent encore TOS, en référence à cette époque révolue. Nous perdons un témoin essentiel et n’oublierons pas ce que l’association lui doit.