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Résultats de la recherche pour – "vichy"

VICHY LA SUITE…..

ANPER-TOS et neuf autres associations se sont alliées pour créer un collectif et agir contre l’arrêté autorisant la construction d’une centrale hydroélectrique sur le barrage de Vichy.

Un recours a été envoyé au Préfet de l’Allier afin d’obtenir une révision profonde de l’arrêté d’autorisation, en cohérence avec les exigences environnementales et la sauvegarde du saumon, ainsi que des autres espèces migratrices.

Découvrez le communiqué de presse à ce sujet : Communiqué de Presse

Lisez le recours gracieux formé par notre collectif : Recours Gracieux

Photo : Observatoire poissons migrateurs Vichy

Vichy : une réponse attendue mais pas définitive!

Le 4 mai dernier, nous vous parlions du projet de microcentrale que la SHEMA, une filiale d’EDF, souhaite mettre en place sur la rive gauche du barrage de Vichy.
A ce moment, nous participions à l’enquête publique en mettant en avant :

  • Que l’ouverture totale de l’ouvrage au milieu de la période migratoire est indispensable.
  • Qu’aucune autre solution énergétique de remplacement ne semble avoir été étudiée, ce qui semble contraire à la doctrine ERC (Éviter, Réduire, Compenser).
  • Qu’un renversement de valeurs inacceptable consistant à faire volontairement la confusion entre « renouvelable » et « durable ».
  • Que la tendance observée dans les pays abritant des stocks de salmonidés migrateurs, tant en Atlantique que dans le Pacifique, est de vouloir araser et supprimer les barrages.
  • Que le design du projet ne semble pas avoir fait l’objet d’études plus approfondies quant à d’autres possibilités d’aménagement des dispositifs de franchissement afin de garantir leur réelle optimisation.

Image par Arek Socha de Pixabay

Suite à cela, le 14 mai 2021 Madame la Commissaire Enquêtrice a rendu ses conclusions : un avis favorable MAIS une dernière phrase intéressante:
« Si ces réserves ne pouvaient être levées, l’avis devrait être considéré comme défavorable. »

Voir les conclusions de la commissaire enquêteur

Le 16 juillet dernier, sans grande surprise, Monsieur le Préfet de l’Allier délivre un arrêté autorisant l’installation et l’exploitation d’une centrale hydroélectrique en rive gauche du pont-barrage de Vichy.

Voir l’arrêté d’autorisation.

Le combat n’est pas terminé, continuez de suivre cette affaire avec ANPER-TOS !

Vichy: une micro-centrale hors du temps sur une rivière à saumon….

Pont de l 'Europe et barrage de Vichy.
Pont de l ‘Europe et barrage de Vichy. Image Google Earth

EDF par le biais de sa filiale SHEMA a remporté un appel d’offres portant sur l’équipement d’une microcentrale au pont-barrage de Vichy (Allier). Cet obstacle, édifié pour les besoins de loisirs en 1963 a toujours été un obstacle majeur sur l’Allier, avec un effet retardant marqué sur les saumons de l’Allier.

De plus , se targuant d’une amélioration de l’existant, la ville de Vichy et la SHEMA ont prévu l’installation d’une micro-centrale en rive gauche assortie d’équipements de franchissement soit-disant optimisés.

Force est de constater que le compte n’y est pas et qu’une fois de plus les considérations économiques l’emportent sur l’écologie et plus grave encore dans ce cas particulier sur la survie d’une espèce emblématique dont les effectifs stagnent au plus bas depuis trois décennies, faute d’une politique cohérente et à la hauteur des enjeux pour restaurer sa population. Ce projet apparaît anachronique alors qu’on observe une tendance au démantèlement un peu partout sur les rivières à salmonidés migrateurs de l’hémisphère nord et il demeure quoi qu’il en soit insuffisamment ambitieux quant aux moyens mis en œuvre pour contrebalancer ses effets nocifs.

ANPER ne peut donc pas accepter ce projet en l’état,

et exige de vraies améliorations de la continuité piscicole qui soient autre chose que des promesses théoriques et des solutions au rabais. Nous avons donc répondu à l’enquête publique en soulignant les incohérences et insuffisances du projet en la matière. Vous pouvez lire notre contribution :

L’enquête publique est ouverte jusqu’au 14 avril à 17 :30 et chacun pourra trouver des éléments de réponse dans notre déposition ci dessus.

Journée des Migrateurs 2024

Le 25 mai, c’est la journée Mondiale des Poissons Migrateurs…

A célébrer tant qu’il en reste encore !

Relâche d’un Saumon

Par un manque de vision globale des décideurs, d’un laxisme récurrent, lâche et coupable des administrations que ce soit au niveau National ou International en charge des différents aspects de leur protection et gestion, et d’une priorisation à court terme d’intérêts privés, qu’il s’agisse d’agriculture comme l’hydro-électricité ou de la pêche professionnelle.
La France abrite des espèces amphihalines comme le Saumon atlantique, la Truite de mer, la Lamproie marine et la Lamproie fluviatile, la grande Alose, l’Alose feinte et l’Alose du Rhône, l’Anguille mais aussi l’Eperlan, le Flet et le Mulet porc.

L’année 2023 s’est achevée avec le déclassement par l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN) du saumon atlantique.

Son statut a été révisé et il est désormais « quasi menacé » ce qui n’est évidemment pas une bonne nouvelle : sa population a été divisée par deux entre 1983 et 2016, et de 23 % entre 2016 et 2021. L’espèce est bien entendu dans un état de conservation encore plus défavorable au niveau français, les populations de l’Allier étant classées « vulnérables ». On doit craindre hélas une disparition à très court terme de cette espèce emblématique sur cet axe, et on sait où sont les priorités :
La micro centrale de Langeac tourne désormais à pleine capacité et la justice administrative procrastine sur les dossiers de:

Nos collègues de l’Association Protectrice du Saumon ont beau faire remonter régulièrement la présence d’obstructions majeures dans les passes à poissons ou au droit des ouvrages en Haute Loire, Lozère, Cantal, l’administration est bien peu pressée de mettre les propriétaires en demeure…

La politique d’empoissonnement menée à grands frais et à grand battage médiatique n’aura servi qu’à masquer cette incurie et in fine y aura largement participé. A côté de çela, les chiffres des remontées sont dramatiquement bas : 57 saumons sur l’axe Loire Allier au 02 mai, dont 51 à Vichy, 5 à St Pourçain et 1 à Roanne. Gageons que les forts niveaux de ce printemps qui ont laissé les clapets de Vichy ouverts ont peut-être permis de laisser passer plus de poissons… La situation sur les Gaves n’est guère plus brillante puisqu’au total moins d’une cinquantaine d’individus a été recensée aux points de contrôle de Masseys et Castetarbe.


Les mauvais esprits diront que c’est peut-être voulu, que la fin du saumon permettra aux hydroélectriciens et irrigants de disposer de la rivière comme ils l’entendent. C’est pourtant ce qui est en train de se passer sur la Garonne, où l’effort de réimplantation va être définitivement stoppé à l’horizon 2025! Il faut dire qu’au-delà de quelques aménagements notoires comme la rivière de contournement de Malause près de Golfech, rien n’aura été fait de sérieux pour permettre un accès réel aux excellentes aires de production de la Neste ou de la Pique.

« En attendant, il se murmure que les projets d’aménagements sont prêts à être dégainés dès que la rivière sera déclassée  migrateurs . »

Le Saumon reste l’exemple emblématique et est d’une importance capitale car c’est une espèce parapluie. La bonne santé de ses populations implique celle de l’ensemble de l’écosystème… Pour autant il partage ses difficultés avec les espèces commensales.

L’UICN estime que sur les 80 espèces métropolitaines de poissons d’eau douce, 15 sont menacées de disparition et 39 % sont menacées ou quasi menacées car toutes subissent les mêmes pressions liées à la dégradation de leur habitat, désormais combinée au réchauffement global.


Les pressions exercées par la pêche professionnelle comme de loisir ne sauraient donc être laissées de côté. S’il est certain que dans le cadre de populations bien portantes une partie des poissons,  déterminée scientifiquement, pourrait être exploitée, dès lors que la situation devient critique ces prélèvements doivent être abolis. Comment l’État peut-il encore les justifier ? L’anguille et la grande alose sont en « danger critique » d’extinction et on continue de les commercialiser. Les indices d’abondance des juvéniles de saumons se sont effondrés en Bretagne, où même le Léguer, encore meilleure rivière bretonne il y a peu a vu ceux-ci quasiment absents lors des pêches d’échantillonnage de l’automne 2023 !Pour autant, le projet RENOSAUM destiné à optimiser la gestion et la conservation est resté libre d’interprétation et, faute de volonté, continue de favoriser des prélèvements aussi égoïstes qu’irresponsables des pêcheurs aux lignes pourtant en charge de la gestion et de la protection de l’espèce. Et quid du rapport de l’OFB paru en septembre 2023 qualifiant l’impact des captures accidentelles de saumon aux embouchures de la Loire et de la Garonne comme « avéré » sur la démographie ?

Raphaël AMAT Secrétaire général

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