Bouton adhésion
Bouton récolteur
Bouton mécénat

Bassines et Pesticides

Retenue collinaire
Retenue collinaire (source Reporterre )

Le gouvernement français a annoncé qu’il autoriserait la mise en place d’une soixantaine de retenues d’eau sur le territoire d’ici 2022 afin de mieux gérer l’irrigation des terres agricoles. Discours relayé par le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume 
« On ne va pas regarder la pluie tomber du ciel pendant six mois et la chercher les six autres mois de l’année« .

 » 17.000 plans d’eau du département évaporent annuellement l’équivalent de la consommation d’eau potable du département « 

Ainsi donc après avoir vidé les nappes phréatiques et instauré un système de production qui les empêche de se recharger, il s’agirait de stocker ce qui tombe et donc pas définition d’en priver ce qui se trouve à l’aval. C’est ainsi que des fleuves comme le Colorado n’arrivent plus jusqu’à la mer, phénomène d’appropriation et de désertification qui commence à affecter maintenant l’Espagne où d’immenses réservoirs, après avoir privé les cours d’eau de 50 à 75% de leur débit naturel, évaporent désormais plus d’eau qu’ils n’en fournissent. En France le Conseil régional de Bretagne a constaté que les 17.000 plans d’eau du département évaporent annuellement l’équivalent de la consommation d’eau potable du département. Est-ce le modèle que nous voulons ?

Et pour quels usages ?

Si l’agriculture a besoin d’eau, les cultures intensives destinées à l’alimentation animale, outre qu’elles constituent un gâchis de protéines et d’énergie.Il faut en moyenne 19 protéines végétales pour ‘’faire’’ une protéine animale, sans parler de la consommation d’eau, de pétrole, d’intrants etc.
Les retenues pour ces cultures prolongent un mode de production polluant qui détruit les sols. Elles ne seront jamais en mesure de combler un déficit de pluviométrie qui, d’exceptionnel, est devenu structurel et fragilise ces productions.

Ajoutons à cela que ces créations de retenues, financées jusqu’à 90% par de l’argent public, ne bénéficient qu’à une faible partie des agriculteurs, ce qui est contraire au principe d’égalité entre les citoyens et accroit encore la concentration des exploitations, moteur de la disparition des agriculteurs.  Les solutions se trouvent essentiellement dans la préservation des zones humides d’une part, et d’autre part dans un changement profond des méthodes agricoles. Cela permettra à nouveau aux sols de retenir l’eau et d’atteindre les nappes profondes.
Vous voulez en savoir plus sur le sujet?

Les sols vivants

Sabine Martin de FNE Midi Pyrénées

« Vous pouvez accompagner ces changements« 

Traitement agricole
Epandage de pesticides

Bien que mal conçue dans ses attentes, et en insistant sur le fait que seul peut être efficace un changement de paradigme : Plus de pesticides de synthèse, à quelque distance que ce soit.
Nous pouvons accompagner ces changements, mais seulement avec des règles et des échéanciers rigoureux.  Il ne s’agit plus de se satisfaire de la situation actuelle. La profession agricole veut bien que tout bouge, à condition que rien ne change ! La campagne n’est plus constituée d’une succession de fermes, et l’occupation actuelle des sols impose de respecter les habitations qui les jouxtent et qui sont occupées par des gens qui sont aussi consommateurs des produits agricoles

Une agriculture sans pesticides ne conduira pas à réduire les surfaces agricoles utiles au niveau national mais permettra de réduire les troubles de la santé liés à leur utilisation.

« Répondez-donc à cette consultation publique »

Elle vous concerne! En effet les distances règlementaires proposées sont inadmissibles!