On compte communément 9 espèces de poissons migrateurs amphihalins en France:
–Anadromes: saumon atlantique, truite de mer, esturgeon, grande alose et alose feinte, éperlan.
–Catadromes: anguille, flet, mulet porc. Auxquelles il faut ajouter les lamproies (marine et fluviatile). Toutes sont ou ont été d’importantes espèces commerciales. Certaines font l’objet d’une pêche de loisir importante (salmonidés). Salmonidés migrateurs absents de Méditerranée . Toutes ont des exigences écologiques fortes: Continuité et transparence pour la migration; Milieu adapté à la reproduction (anadromes); Milieu adapté à la croissance des juvéniles (salmonidés, esturgeon, aloses) ou des subadultes (anguille).
Une bonne nouvelle pour nos rivières en espérant que le préfet suive l’avis défavorable du commissaire enquêteur , en prenant également en compte l’avis de notre association concernant le projet de micro-centrale, dans la commune de Saugues et Venteuges, sur le Pontajou classé en liste 1 et 2 dans un site Natura 2000 et affluent de la Seuge.
Comme vous pourrez le lire dans le rapport général de l’enquête publique , c’est la mobilisation qui permet de faire capoter ce genre de projet qui a un seul but financier de la société Hydroplus.
Bonne nouvelle
Le 25 septembre 2018
La DDT et le CORDEST ont donné aussi un avis défavorable.
En reprenant l’argument principal de l’association Anper TOS sur la déposition à l’enquête publique, il apparait que le droit fondé en titre ne s’applique pas car le site initial est en ruine . De plus le projet prévoit des modifications du tracé de la rivière et de conduite forcée. Ce projet risquerait des recours auprès de l’Europe sur le motif qu’on ne peut pas prouver l’absence d’impacts dommageables en site NATURA 2000.
Nous vous tiendrons informés de la décision du Préfet, qui en cas d’avis favorable s’exposerait à des recours juridiques .
Une trés bonne nouvelle
Le 25 février 2019
Le préfet avait pris le 12 novembre 2018, un arrêté de refus suite à la demande d’autorisation d’aménager une centrale hydoelectrique sur ce cours d’eau par la société Hydroplus.
Le délai de recours par les demandeurs étant dépassé , le projet est abandonné.
Le saumon atlantique (Salmo salar) est un poisson amphihalin, son cycle de vie est partagé entre la mer et l’eau douce. Il est classé comme vulnérable en France par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Parmi les causes du déclin de ces populations, on identifie:
La perte ou le fractionnement des habitats
Les pollutions
La surexploitation des ressources halieutiques
Pour répondre aux recommandations émises par l’organisation de conservation du saumon de l’Atlantique nord (OCSAN ou NASCO), la France étant état membre de l’Union Européénne, est à l’OCSAN dont la convention entrée en vigueur en 1983, a pour objectifs la conservation, la gestion et la restauration des stocks de saumon de l’Atlantique nord.
Un plan français de gestion du saumon atlantique a été mis en œuvre pour les périodes 2008-2012 et 2013-2018. L’OCSAN et ses parties prenantes ont convenu en juillet 2018, de renforcer les plans de mise en œuvre et ont demandé de les renforcer selon de nouvelles recommandations pour la période 2019-2024.
Un nouveau projet de plan de gestion du saumon 2019-2024 a été soumis à la consultation du public du 8 au 30 janvier.
L’objectif de ce plan de gestion, est de valoriser les actions mises en place en France pour mettre en œuvre les résolutions, les recommandations et les lignes directrices de l’OCSAN.
Après une présentation de l’état des lieux (gestion administrative, état du stock, etc), ce projet de plan se décline autour de trois domaines :
La gestion de la pêche
La protection et la restauration de l’habitat
La gestion de l’aquaculture, des introductions et des transferts, et des modifications transgéniques
Si la pêche du saumon fait rêver la majorité d’entre nous, peu de personnes savent que dans le Bassin versant d’Adour Garonne, en BEARN et BIGORRE (Pyrénées Atlantiques, Hautes Pyrénées) existent 3 rivières où se reproduisent encore de beaux saumons. C’est là que se capturent tous les ans les plus gros saumons français :
Le gave d’Oloron
Il est composé des gaves d’ASPE et d’OSSAU, qui prennent leur source dans le massif du Pic du Midi D’OSSAU et bénéficient encore de grandes réserves de neige.
C’est le « grand Gave », puissant, mystérieux et
fantasque. Les différentes techniques de pêchent s’y côtoient sur tout son parcours jusqu’au 15 juin. Ensuite
la partie amont de NAVARRENX à OLORON est réservée à la pêche à la mouche
fouettée au grand dam d’un groupe de « grincheux ».
L’eau bleue/vert et limpide de ce Gave en temps normal, est magnifique et rare sont les pêcheurs qui ne se soient laissé séduire par elle. Les remontées sur l’OLORON sont assez fluctuantes mais cette année, seuls 1759 poissons sont remontés, soit légèrement moins que l’année précédente (voir les bilans).
Le gave de Mauléon ou Saison
Il vient du Pic d’ANIE, c’est le petit gave, il est très agréable à pêcher et ses postes sont le domaine de spécialistes locaux, parfois jaloux de leurs « coins » secrets. Le verrou qui existait en partie au barrage de CHARITTE est désormais levé et du fait d’une nouvelle et moderne passe, les saumons et les truites de mer montent (582 semble-t-il en 2018).
Le gave de Pau
Il prend naissance au pied des trois grands glaciers, Gavarnie Ossou, Vignemale, Balaïtous. La réintroduction est en passe de devenir réussite, les retours sont nombreux (1115 au dernier comptage à ARTIX) , la reproduction naturelle entre Lourdes et la digue aval du lac des gaves à Argélès Gazost est bien réelle, même surprenante. Mais déjà des « ânes » et braconniers pêchent « les blanches et les brochets » en deuxième catégorie. nous venons d’être informés que des juvéniles viennent d’étre capturés en amont du lac des gaves. (Diables de poissons, mais comment faites vous ? votre force de vie est extraordinaire).