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Catégorie : Centre Val de Loire

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Raphaël AMAT

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Rivières Berrichonnes en souffrance

Entre richesse passée et agriculture industrielle, les rivières berrichonnes sont à la peine…

Fut un temps pas si lointain où les rivières du Berry regorgeaient de vie. Alimentées par des résurgences de la nappe jurassique, supportées par d’innombrables zones humides, ces cours d’eau de plaine abritaient une riche population mixte à forte tendance salmonicole. La Sauldre, la Nère, toujours classées en première catégorie couvraient un linéaire total de plusieurs centaines de kilomètres de ruisseaux de qualité courant à travers la Sologne, de même que l’Yèvre qui alimente Bourges et ses marais classés. Les truites y abondaient, tant en taille qu’en quantité, accompagnées de brochets, vairons, vandoises, chevesnes…

Puis est venu le remembrement, et au tournant des années 2000 l’irrigation massive s’est imposée, associée à l’empoisonnement massif aux pesticides et aux nitrates que relèvent le SDAGE Loire Bretagne et ses documents d’accompagnement.

Dès lors l’ensemble a périclité et quoiqu’on observe encore de grosses éclosions de mouches de mai et quoique la truite soit encore présente, il faut bien constater hélas que les pompages abusifs ont eu raison de ces biotopes exceptionnels : les sécheresses récurrentes ont bon dos dès lors que des millions de mètres cubes sont prélevés dans les nappes en été, accentuant de facto les effets des évolutions du climat. On notera que l’entièreté du bassin est classée en Zone de Répartition des Eaux, ce qui souligne le déséquilibre chronique en disponibilité de la ressource.

Les mesures prises par la préfecture du Cher se bornent donc à un encadrement réglementaire minimal prise dans une concertation déséquilibrée. Qu’on en juge, les seuil d’alerte de l’Ouatier et de l’Yèvre amont sont de l’ordre de quelques dizaines de litres par secondes, sans même tenir compte des températures. L’insuffisance des mesures ne permet donc pas d’éviter les assecs, comme en 2019 où la faune avait été anéantie, au mieux des élévations de températures mettant en péril la survie des populations de truite..

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Saumon de l’Allier

Quand les intérêts personnels et l’ignorance délibérément entretenue, préemptent la sauvegarde de l’espèce…

Le 13 janvier dernier avait lieu à la DREAL Centre Val de Loire à Orléans la réunion du Groupe d’appui du PLAGEPOMI (Plan de gestion des poissons migrateurs) Loire-Allier. ANPER-TOS y était représentée. On notait un nombre inhabituellement élevé de participants, la plupart en vidéo ou en liaison téléphonique.

Le sujet était uniquement consacré au repeuplement – baptisé ‘’soutien d’effectifs’’. On savait que la réunion allait être houleuse et elle l’a été. Il s’agissait de décider des modalités de déversement des alevins issus de la pisciculture de Chanteuges, qui ne devraient pas dépasser le nombre de 200.000 malgré le recours à une deuxième ponte forcée des géniteurs. Comme on pouvait s’y attendre Chanteuges a demandé à pouvoir utiliser, pour produire plus d’alevins, les petits géniteurs domestiqués dits ‘’enfermés’’ qui n’ont jamais vu la mer puisqu’ils ont grandi en bassin et mesurent autour de 40-45 centimètres à l’état adulte.
Leur utilisation est proscrite dans le Plagepomi, en raison de la moindre adaptation à la vie en rivière et donc une survie (« fitness ») réduite de leur problématique descendance.

La séance a commencé par une intervention du député Jean-Pierre Vigier (LR, Haute-Loire) déclarant qu’il était « temps de passer à une politique digne de ce nom » sans préciser ce que cela peut bien signifier faute sans doute de le savoir lui-même, et qu’il allait rencontrer la secrétaire d’État en charge de la biodiversité et le Ministre de la transition écologique pour le leur expliquer.
Mais que peut vouloir dire « politique digne de ce nom » ?
Car qu’on en juge : en vingt années environ 15 millions d’euros – non actualisés – de subventionnement, près de 900 saumons adultes soustraits au milieu et donc à une reproduction naturelle, des millions d’alevins déversés, et cela pour quel résultat « digne de ce nom » ?
On rappelle ici que si ce procédé avait connu un quelconque succès, on n’en serait pas là.

Ce genre d’intervention montre à quel point, quelle que soit par ailleurs leur réalité ou légitimité, les enjeux de politique locale ont pris le pas sur les intérêts du saumon de Loire. M. Vigier serait bien avisé de nous expliquer quelle est sa position sur les multiples projets de microcentrales en cours ou hélas déjà aboutis sur l’ensemble du bassin, ou d’appuyer les associations dont ANPER-TOS qui se battent pour faire ouvrir le barrage de Vichy en période de migration. Apparemment les données techniques et scientifiques n’ont pas de valeur pour ce conglomérat d’intérêts autres que ceux du saumon, comme on a pu le voir avec des attaques indignes contre LOGRAMI.

Il y a eu aussi un incident Martin Arnould (‘’Le Chant des Rivières’’ – oui, une telle association existe) mettant en cause la légitimité de Bernard Rousseau membre du groupe d’appui du PLAGEPOMI depuis l’origine et Président d’honneur de FNE qui a  répondu sur le fond sans relever plus avant cette tentative de coup tordu. Évidemment, quand on n’a rien à apporter au débat, et ici qu’on ne maîtrise pas l’évidence scientifique, l’attaque ad–hominem reste la seule ressource disponible… Le saumon mérite mieux…

Micro centrale d’Ebreuil

Déposition à l’enquête publique portant sur la micro centrale d’Ebreuil (03)

ANPER-TOS regrette qu’un nouvel équipement soit mis en œuvre sur une rivière sensible dont les populations de poissons migrateurs amphihalins sont en grande difficulté.
La multiplication des obstacles est une cause majeure de ce déclin, la rivière étant déjà très lourdement équipée. ANPER-TOS remarque que la doctrine « éviter-réduire-compenser » définie dans le L110-1 du Code de l’Environnement est une nouvelle fois prise à l’envers, le premier terme n’étant même pas envisagé, le second appliqué par défaut, le troisième  minimisé.

Cependant, ANPER−TOS prend acte de la potentielle amélioration que constituerait l’équipement de l’ouvrage d’un meilleur système de franchissement, en soulignant qu’il eut été nettement préférable de se débarrasser de l’obstacle, ce qui outre l’amélioration des conditions de migration aurait également pour effet de supprimer la zone lentique en amont de l’obstacle, réduisant ainsi le réchauffement, améliorant l’oxygénation et l’épuration des eaux et rétablissant potentiellement des habitats favorables à la croissance des juvéniles de salmonidés (saumon en particulier), selon les objectifs 1.3 du SAGE Sioule.

La production électrique envisagée est dérisoire (puissance nette 320 kW), et économiquement sous perfusion (productible vendu au prix de rachat obligatoire de 120 euros/MWh alors que le prix moyen de l’électricité vendue par EDF est de 44euros/MWh, soit une subvention de plusieurs millions d’euros sur la durée d’exploitation – Arrêté du 13 décembre 2016 fixant les conditions d’achat et du complément de rémunération pour l’électricité produite par les installations utilisant l’énergie hydraulique des lacs, des cours d’eau et des eaux captées gravitairement.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000033585076/

Vous pourrez lire l'intégralité de notre déposition à cette enquête publique en cliquant sur ce lien

Projet de microcentrale sur le Pontajou

Rapport et avis sur ce projet

Pont de Pontajou
Pont sur le Pontajou (photo de Lousta)

Une bonne nouvelle pour nos rivières en espérant que le préfet suive l’avis défavorable du commissaire enquêteur , en prenant également en compte l’avis de notre association concernant le projet de micro-centrale, dans la commune de Saugues et Venteuges, sur le Pontajou classé en liste 1 et 2 dans un site Natura 2000  et affluent de la Seuge.

Comme vous pourrez le lire dans le rapport général de l’enquête publique , c’est la mobilisation qui permet de faire capoter ce genre de projet qui a un seul but financier de la société Hydroplus.

Bonne nouvelle

Le 25 septembre 2018

La DDT et le CORDEST ont donné  aussi un avis défavorable.

Ruisseau du pontajou

En reprenant l’argument principal de l’association Anper TOS sur la déposition à l’enquête publique, il apparait que le droit fondé en titre ne s’applique pas car le site initial est en ruine . De plus le projet prévoit  des modifications du tracé de la rivière et de conduite forcée.  Ce projet risquerait des recours auprès de l’Europe sur le motif qu’on ne peut pas prouver l’absence d’impacts dommageables en site NATURA 2000.

Nous vous tiendrons informés de la décision du Préfet, qui en cas d’avis favorable s’exposerait à des recours juridiques .

Une trés bonne nouvelle

Le 25 février 2019

Le préfet avait pris le 12 novembre 2018,  un arrêté de refus suite à la demande d’autorisation d’aménager une centrale hydoelectrique sur ce cours d’eau par la société Hydroplus.

Le délai  de recours par les demandeurs étant dépassé , le projet est abandonné.