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Résultats de la recherche pour – "vichy"

Les Nouvelles Juridiques

VICHY

Le mois a commencé fort avec l’enquête publique à propos de la construction de la microcentrale hydroélectrique à Vichy (03).

Projet Microcentrale de Vichy

En conclusion, l’ANPER a mis en avant plusieurs arguments :

Nous réclamons l’ouverture totale de l’ouvrage au milieu de la période migratoire, soit dans une période comprise entre la fin de l’hiver et le début de l’été et a minima, selon évaluation des scientifiques compétents. Il est crucial que l’impact de l’ouvrage soit nul et dans une telle configuration les adultes montant comme les juvéniles descendants à la même époque en tireraient le plus grand bénéfice.

– Aucune autre solution énergétique de remplacement ne semble avoir été étudiée, ce qui semble contraire à la doctrine ERC (Eviter, Réduire, Compenser).

– Un renversement de valeurs inacceptable consistant à faire volontairement la confusion entre « renouvelable » et « durable » a été faite.

– On observe une tendance observée dans les pays abritant des stocks de salmonidés migrateurs, tant en Atlantique que dans le Pacifique, à vouloir araser et supprimer les barrages. Les résultats sont salutaires (parmi les plus spectaculaires et entre autres : Penobscot, état de Maine, Elwha état de Washington, Mörrum en Suède, Hiitololanjoki en Finlande, Sélune en France), on est parfaitement en droit d’en attendre autant sur l’Allier, la variété de saumon atlantique ‘’Souche Allier’’ étant génétiquement unique et donc irremplaçable.

– Le design du projet ne semble pas avoir fait l’objet d’études plus approfondies quant à d’autres possibilités d’aménagement des dispositifs de franchissement afin de garantir leur réelle optimisation d’une part, et sur les lacunes que nous avons soulevées ci-dessus d’autre part.

L’enquête publique est maintenant close mais vous pouvez suivre les avancées du dossier en cliquant sur ce lien : https://www.registredemat.fr/hydro-vichy/documents

ET AILLEURS

Par la suite, nous avons été avertis de plusieurs pollutions importantes et pour lesquelles nous souhaitons réagir :

– Le 19 mars : une fosse à lisiers a cédé entraînant ainsi un fort rejet toxique dans la Laize (Calvados). Ce rejet a provoqué la mort de dizaines de kilos de poissons souches.

– Le 20 mars, un rejet de produits dangereux a eu lieu à cause d’une fuite lors d’une vidange d’un bac de traitement de bois. Le cours d’eau touché est la Sénouire (Haute-Loire).

– Le 2 avril, une fuite de lisiers provenant d’une exploitation industrielle de porc a provoqué une forte pollution sur la Penzé (Finistère). Des dizaines de poissons devant assurer la continuité des espèces touchées, ont été retrouvés morts.

Ces affaires sont donc en cours de traitement par notre association.

Saumon Sauce Chanteuges

Monsieur le Rédacteur en chef de « La Vie »

On nous a fait parvenir l’article paru le 30 juillet dernier dans la rubrique « Saveurs du terroir » concernant l’opportunité de pouvoir consommer dans un restaurant d’Alleyras ce qui est présenté comme ‘’saumons de l’Allier’’.
 Cet article nous a stupéfaits. Il n’est pas question pour nous de mettre en cause ce qui est sans doute un excellent restaurant, ni la qualité gustative des poissons qui y sont servis, pour autant qu’on ne veuille pas la comparer à celle de véritables saumons sauvages.

De quoi s’agit-il réellement ?

Tout d’abord si ces poissons sont effectivement issus de saumons capturés à Vichy dans le cadre strict de préservation d’une espèce en danger par du soutien d’effectif, ils ne naissent pas dans l’Allier mais dans les bassins d’une pisciculture intitulée CNSS, alimentée par les eaux de la Desges, où ils passent leur courte vie sans jamais avoir vu la mer. Ils sont de très petite taille par rapport aux véritables saumons revenant dans leur rivière d’origine et il est difficile de leur attribuer le nom de ‘’Salmo Salar’’, si les mots ont encore un sens.

Ces petits poissons ont servi longtemps de géniteurs pour des alevinages aussi coûteux qu’inefficaces si on en juge par les chiffres des retours de géniteurs : 379 saumons comptabilisés à Vichy en 2000, et 356 aujourd’hui après 20 années d’alevinages massifs. Et si le saumon de l’Allier, le vrai, est une souche irremplaçable car génétiquement unique, elle n’est pas et c’est heureux la dernière souche sauvage d’Europe comme vous l’affirmez. Pour ne citer que quelques pays, qu’il s’agisse du Royaume Uni où il se prend à la ligne plus de quatre-vingt mille saumons par an, de la Suède, de la Norvège et même de tous les fleuves côtiers français – plusieurs milliers de saumons remontent chaque année sur le Gave d’Oloron –  le saumon bien qu’en régression est encore présent en Europe.

Il est déjà gênant qu’une pisciculture de droit privé s’autoproclame ‘’Conservatoire national du saumon sauvage’’ quand elle n’est ni un conservatoire, ni de statut national, et ne produit par définition que du saumon d’élevage.
Il est encore plus gênant que fonctionnant avec des fonds provenant pour l’essentiel de l’Europe et de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne qui financent entre autres la capture des géniteurs dont ces petits poissons sont issus, le statut de ces derniers pour ce qui est de leur vente à un restaurant soit assez peu clair par rapport à ces financements.
Mais ce qui est sans doute le plus grave c’est que l’on fasse croire que le saumon est revenu et qu’il est à nouveau possible d’en consommer.
Il n’est aujourd’hui encore pas possible d’affirmer que la population est sauvée et il est strictement interdit de le capturer.

Cette communication fait sans doute partie de cette Religion du Progrès qui croit que l’on peut faire mieux que la nature, alors qu’il s’agit d’une impasse. Impasse certaine, mais bonne affaire pour quelques-uns depuis que la ‘’Com’’ a pris la place du réel, avec un établissement qui n’a de sauvage que la défense de ses intérêts.

Des renseignements, pris sur cette espèce et le contexte actuel de la Loire, vous auraient à coup sûr éclairci le jugement sur la fragilité de cette espèce et sur le risque qu’un tel article pourrait faire courir aux individus sauvages encore trop peu nombreux pour garantir la pérennité du saumon de Loire. Le métier de journaliste suppose que l’on vérifie ses informations plutôt que, et c’est de circonstance, se contenter de ‘’passer les plats’’.

Braconnage de saumon de Loire

ANPER obtient la condamnation d’un pêcheur

Lors de l’audience réservée aux affaires de braconnage du 17 septembre dernier au tribunal correctionnel de Nantes, ANPER a obtenu la condamnation d’un pêcheur professionnel.
L’homme avait été surpris en flagrant délit par les agents de l’AFB en décembre 2018 avec un saumon dans son bateau,  dans l’estuaire de la Loire (Ouest France, édition du 21 décembre 2018).

La Loire
La Loire
Saumon de la Loire á Vichy
Saumon de la Loire à Vichy

ANPER et une autre association,  elle aussi partie civile obtiennent donc des dommages et intérêts. Nous regrettons toutefois la légèreté des sanctions pénales, puisque le tribunal n’a pas complètement suivi le parquet et est resté relativement conciliant (800 euros d’amende).

En revanche, il a été condamné à verser à chacune des associations :

  • 1000€ au titre du préjudice écologique
  • 100 € au titre du préjudice moral
  • 700€ au titre de l’article 475-1 du code de procédure civile

D’autres affaires sont en cours sur des actes de braconnages, de pollutions et autres.