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Lettre ouverte à Madame Valérie Lacroute

Députée de Seine et Marne

Madame la Députée,

Nous venons de prendre connaissance de votre projet de loi. Nous ne discuterons pas les arguments de fond présentés en préambule : trop d’études, de retours d’expériences et de données scientifiques les ont déjà invalidés. Mais il est vrai que des officines fabriquent à l’heure actuelle des données biaisées et utilisent des chercheurs en-dehors de leur domaine de compétence dans le but de propager le doute, employant en matière de continuité écologique les mêmes méthodes que celles utilisées par les climatosceptiques. On se trouve alors face à des personnes qui prennent leur intérêt personnel ou leur ambition pour une vérité universelle et la science pour une simple opinion.

Tout d’abord il n’existe pas d’énergie ‘’propre’’. Toutes les énergies ont un impact, plus ou moins important et donc plus ou moins justifiable. Il s’agit d’un équilibre acceptable entre les atteintes aux milieux naturels et les quantités d’énergie produite. Les grands barrages malgré leurs nuisances en sont un bon exemple.

Un argument toutefois mérite qu’on s’y arrête : il s’agit du patrimoine. Cela englobe le bâti, mais aussi la machinerie, les vannages etc. Il n’y a pas d’objection à utiliser une roue de moulin pour faire fonctionner un alternateur et produire de l’énergie, pour autant que l’usinier respecte les devoirs liés à ses droits. Mais en quoi est-il ‘’patrimonial’’ de supprimer une roue de moulin et le mécanisme correspondant pour les remplacer par une turbine ? C’est s’appuyer sur la notion de patrimoine pour dévoyer à la fois la notion et le patrimoine ! Sans parler du fait qu’un moulin ne fonctionnait autrefois ni toute la journée, ni toute la semaine, ni toute l’année, contrairement à une microcentrale, qui cherche à maximiser sa production.

Malgré leurs impacts réels sur le milieu (disparition immédiate de certaines espèces, ce qui est désormais assez bien renseigné) les anciens moulins répondaient à une nécessité. Mais dès leur création ils ont été soumis à des obligations de continuité, qui ont été oubliées à partir de l’abandon du moulinage qui justifiait leurs droits d’eau. On voit bien où certains propriétaires d’anciens moulins veulent en venir à travers votre projet : conserver les droits d’eau (droits d’usage) sans avoir à en assumer les devoirs, et pour bon nombre d’entre faire entériner leur non-respect de la réglementation.

Quant à la liste 1, celle-ci a été faite sur des critères objectifs.  Votre projet est un encouragement à dégrader la qualité de cours d’eau afin d’obtenir leur déclassement. Il est contraire à la DCE qui privilégie la reconquête de cette qualité.

Nous ne voulons pas croire que vous ayez un quelconque intérêt personnel direct ou indirect dans ce projet, et nous contentons de noter que, si un parlementaire est censé (sic) reprendre et mettre en forme des demandes correspondant à l’intérêt général de la population, il ne consiste pas pour autant à relayer un argumentaire fallacieux fourni « clés en main » par des lobbys, car dans ce cas cela relèverait d’un parlementarisme d’école hôtelière, consistant à ‘’passer les plats’’ pour des demandes catégorielles contraires à l’intérêt général.

Nous n’avons pas avancé d’arguments de droit pour répondre aux promoteurs de ce projet, nous réservant en tant que de besoin de faire valoir les garanties offertes par les législations française et surtout européenne.

ANPER-TOS

Barrage de Poutès optimisé

Communiqué de presse

Le 09 avril 2019, le Préfet de Haute Loire prenait un arrêté autorisant les travaux de reconfiguration du barrage de Poutès dit « nouveau Poutès optimisé ».

Nouveau projet du projet de barrage de Poutès
Nouveau Projet

Nature Haute Loire et ANPER TOS considèrent que :

Les conclusions de l’enquête publique rendues le 21 janvier 2019, favorables au projet, sont partiales car elles font largement fi des objections et inquiétudes soulevées par les diverses parties consultées vis à vis des exigences écologiques relatives à la sauvegarde du saumon de l’Allier.

Le cadre juridique d’établissement du dossier n’a pas été respecté, du point de vue des Codes de l’Environnement et de l’Energie mais aussi vis à vis du droit européen de la concurrence.

L’arrêté pris par le Préfet est donc entaché de nullité et Nature Haute Loire et ANPER TOS ont déposé ce 19 août 2019 un recours devant le Tribunal Administratif de Clermont Ferrand . En effet, l’arrêté n° BCTE 2019/43 du 9 avril 2019 autorisant les travaux de reconfiguration du barrage de Poutès inclus dans le périmètre de la concession hydroélectrique de Monistrol d’Allier, et demandent son annulation.
Nature Haute Loire et ANPER TOS comptent ainsi sur une remise à plat honnête et cohérente du projet. Celui-ci doit être en phase avec les premières expertises menées et les promesses tenues lors du Grenelle de l’Environnement, qui priorisent le saumon de l’Allier et non la production d’électricité.

Ancien projet barrage de Poutès
Ancien Projet

Il est notamment relevé :

  1. L’insuffisance de l’étude d’impact, puisque hormis la grille de dévalaison pour les smolts, aucune garantie n’est acquise en ce qui concerne le franchissement piscicole. Qu’il s’agisse de l’aménagement des périodes de transparence en accord avec les besoins biologiques du saumon, ou pour les autres espèces migratrices;
  2. Les lacunes liées à l’incidence au titre du classement Natura 2000 des gorges de l’Allier, car s’il est tenu compte du temps des travaux, rien ne vient détailler l’impact du fonctionnement de l’ouvrage ;
  3. Les irrégularités et la partialité de l’enquête publique et de ses conclusions, en particulier la volonté délibérée d’éluder les oppositions et les arguments y afférents et la confiance aveugle dans la garantie d’expertises à venir  alors que ces nécessaires expertises techniques et biologiques devraient précéder le projet et devraient poser les conditions d’exploitation ; or c’est bien l’inverse qui est établi ici;
  4. L’absence de saisine du Comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques ;
  5. L’absence d’étude de dangers ;
  6. L’irrégularité de l’arrêté de renouvellement de concession au regard du Code de l’environnement, en particulier l’absence de justification du choix technique, l’absence de règlement d’eau, la dégradation des masses d’eau et la non prise en compte de l’avis du public et des Agences de l’État ;
  7. L’absence d’appel d’offre, contraire au droit communautaire.

Intervention en milieu scolaire

rivière naturelle
Rivière naturelle

Ces interventions  de Mr Thiery CRESPO , membre d’ANPER TOS, auprès des enfants des écoles communales sont réalisées à l’initiative du service Environnement de la Communauté de Communes Touraine Ouest Val de Loire, et plus particulièrement par sa Vice-Présidente, Isabelle Mélo qui lui a demandé de prendre part à une opération plus vaste orientée vers la sensibilisation à l’environnement pour la population .

L’information se déroule  grâce à des petites vidéos pédagogiques sélectionnées sur YouTube

Le choix d’intervenir auprès des enfants , est primordial pour leur faire prendre conscience que l’eau est une ressource naturelle qui les entoure, et dont il faut prendre soin.

Dates et lieux des interventions

  • Juillet 2019: deux classes de l’école de SAVIGNE SUR LATHAN.
  • Septembre 2019 : Écoles de VILLIERS au BOIN – MAZIERES DE TOURAINE – RESTIGNE.

D’autres dates sont à venir.

Les sujets abordés sur la thématique de l’eau

  1. les différents états physiques de l’eau (liquide-solide-vapeur).
  2. le grand cycle de l’eau.
  3. le petit cycle de l’eau (l’eau domestique).
  4. le cycle de l’eau souterraine (en effet, chez nous l’eau potable est captée dans les nappes aquifères profondes).
  5. visionnage de photos avec explications sur l’eau près de chez eux: rivières-plan d’eau-station d’épuration-aire d’alimentation de captage et forage-château d’eau.

A la fin des séances des photocopies de schémas reprenant toutes ces notions sur l’eau leur sont distribuées.

Manifestation à ANGLET

Dernière et bonne nouvelle !

La Pêche aux filets dérivants sera dorénavant interdite dans le port de Bayonne.

Le tribunal administratif de Pau devait dire ce mardi 25 juin s’il interdit la pêche aux filets dérivants, pour les professionnels, dans le port de Bayonne. C’est chose faite : ce dernier suit les conclusions du rapporteur public dans ce dossier saumon, véritable bataille opposant les pêcheurs professionnels du port de Bayonne aux associations de pêcheurs amateurs et de défense de la biodiversité. Ces conclusions étaient favorables aux demandes des opposants de la pêche aux filets dérivants. (voir l’article)


Article du 6 juin 2019

Une menace pèse sur le Saumon des Gaves

La manifestation à AngletNous vous en parlions dans un précédent article (lire l’article); Un appel à manifesté le jeudi 30 mai 2019, à 14 heures à la Barre à Anglet avait été lancé par plusieurs associations qui dénoncent une pêche abusive, « la pêche au filet dérivant« dans l’estuaire de l’Adour et les gaves réunis qui menace la présence du saumon dans les gaves, la Nive et l’Adour et l’inaction des pouvoirs publics, malgré des actions devant le tribunal administratif.

Une dizaine d’associations ainsi que des élus !

Anper-TOS se devait de participer à cette manifestation  pacifique sur le parking de l’esplanade de la Barre d’Anglet près de l’estuaire de l’Adour, parmi des dizaines d’associations  et plusieurs élus que nous tenons à remercier pour leur soutien contre le pillage de nos ressources.

Le cortège de la manifestation
Le cortège de la manifestation

Un mode de pêche interdit et pourtant pratiqué!

Le cortège est donc parti de l’esplanade  vers 14h30 en remontant la route longeant l’estuaire jusqu’à la capitainerie avant de redescendre et de s’arrêter pour entendre le discours de certains élus et représentants d’associations pour demander l’arrêt définitif de ce mode de pêche interdit dans la plus part des pays européens. Nous devons protéger toutes les espèces migratrices  dont le saumon pour les générations futures .

Il va falloir aller plus loin afin que l’état prenne ses responsabilités sur ce dossier.