Suite à la dernière assemblée générale du 15 février , nous avons pu visiter au cœur de la ville de Tours, la rivière de contournement du barrage de Rochepinard sur le Cher qui a été mise en eau en avril 2011. Cette réouverture a permis la reconquête des secteurs amonts pour les espèces migratrices, comme les anguilles, les grandes aloses et lamproies marines.
Rivière de contournement
Passe à Aloses et lamproies
Passe à Anguilles
Premiers résultats
Au printemps 2011, pour la première fois depuis la construction des barrages de Rochepinard au début des années 1970, des lamproies marines ont réussi à franchir l’ouvrage et à se reproduire plus en amont, dans le secteur de Chenonceau ( source ONEMA).
L’assemblée générale s’est tenue à Tours le 15 février. Un nombre insuffisant d’adhérents s’étant déplacé pour valider les statuts, il nous faut organiser une AG dématérialisée pour procéder à ce vote essentiel à la vie de l’association .En effet sans cette validation des statuts est obligatoire pour notre représentativité devant les instances officielles et donc la recevabilité de nos démarches, qu’elles soient judiciaires ou politiques. Toutefois, d’autres associations se sont jointes à nous pour la matinée : SEPANT et UFC Que Choisir ainsi que la presse.
Les points forts de la journée
Parmi les points forts de notre assemblée générale, on a pu assister dans la matinée à une présentation de vulgarisation sur le fonctionnement desagences de l’eaupar Bernard Rousseau, suivi d’un exposé résumant la situation des migrateurs amphihalins en France par Raphaël Amat. Par la suite, François Joubert (Agence Française de la Biodiversité) nous a donné des explications sur la façon dont peuvent être menées les opérations de restauration de la continuité étayée par une visite sur le terrain de la rivière de contournement du barrage de Rochepinart sur le Cher.Elles doivent être réalisées en priorité lorsque c’est possible sur tous les barrages avant de vouloir les équiper d’outils de montaison et dévalaison.
Le CA en visite de la rivière de contournement
Rapport financier bilan moral
L’après-midi a été consacrée à la vie de l’association ; rapport financier et bilan moral. Il nous faut insister sur la nécessité impérative de trouver des mécènes afin de financer nos activités. En effet, il faut savoir que chaque action judiciaire engagée requiert le dépôt d’une caution d’environ 1000 euros, ce nonobstant l’engagement des frais d’avocats préliminaires. Le retour sur investissement se comptant ensuite en années, délai imposé par la lenteur de la justice, ANPER a donc besoin de trésorerie. De plus, le nombre de bénévoles étant limité, nous songeons sérieusement à recruter un(e) ou plusieurs permanents(es), à l’instar de nombreuses associations. Nous devrions y gagner en efficacité et en visibilité.
La parole est aux groupes locaux
Les représentants des groupes locaux ont ensuite pris la parole pour rendre compte brièvement des activités menées en 2018 :
Efforts de communication vers le public en Normandie
Participation aux organismes de gestion de l’eau en Centre-Val de Loire
Participation à diverses enquêtes publiques en Midi-Pyrénées
Poursuite de la lutte contre la pollution en Franche Comté ou ailleurs
Partenariats avec d’autres ONG comme UFC Que Choisir, SOS Loue et Rivières Franc Comtoises, FNE…
Nous avons ensuite procédé à l’élection de Raphaël AMAT en tant que secrétaire général.
La réunion s’est achevée sur une
tombola où étaient mis en jeu du matériel de pêche et des livres.
Une bonne nouvelle pour nos rivières en espérant que le préfet suive l’avis défavorable du commissaire enquêteur , en prenant également en compte l’avis de notre association concernant le projet de micro-centrale, dans la commune de Saugues et Venteuges, sur le Pontajou classé en liste 1 et 2 dans un site Natura 2000 et affluent de la Seuge.
Comme vous pourrez le lire dans le rapport général de l’enquête publique , c’est la mobilisation qui permet de faire capoter ce genre de projet qui a un seul but financier de la société Hydroplus.
Bonne nouvelle
Le 25 septembre 2018
La DDT et le CORDEST ont donné aussi un avis défavorable.
En reprenant l’argument principal de l’association Anper TOS sur la déposition à l’enquête publique, il apparait que le droit fondé en titre ne s’applique pas car le site initial est en ruine . De plus le projet prévoit des modifications du tracé de la rivière et de conduite forcée. Ce projet risquerait des recours auprès de l’Europe sur le motif qu’on ne peut pas prouver l’absence d’impacts dommageables en site NATURA 2000.
Nous vous tiendrons informés de la décision du Préfet, qui en cas d’avis favorable s’exposerait à des recours juridiques .
Une trés bonne nouvelle
Le 25 février 2019
Le préfet avait pris le 12 novembre 2018, un arrêté de refus suite à la demande d’autorisation d’aménager une centrale hydoelectrique sur ce cours d’eau par la société Hydroplus.
Le délai de recours par les demandeurs étant dépassé , le projet est abandonné.
Le saumon atlantique (Salmo salar) est un poisson amphihalin, son cycle de vie est partagé entre la mer et l’eau douce. Il est classé comme vulnérable en France par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Parmi les causes du déclin de ces populations, on identifie:
La perte ou le fractionnement des habitats
Les pollutions
La surexploitation des ressources halieutiques
A ce rythme, les générations futures risquent de ne voir un saumon en France qu’en gravure
Pour répondre aux recommandations émises par l’organisation de conservation du saumon de l’Atlantique nord (OCSAN ou NASCO), la France étant état membre de l’Union Européénne, est à l’OCSAN dont la convention entrée en vigueur en 1983, a pour objectifs la conservation, la gestion et la restauration des stocks de saumon de l’Atlantique nord.
Un plan français de gestion du saumon atlantique a été mis en œuvre pour les périodes 2008-2012 et 2013-2018. L’OCSAN et ses parties prenantes ont convenu en juillet 2018, de renforcer les plans de mise en œuvre et ont demandé de les renforcer selon de nouvelles recommandations pour la période 2019-2024.
Un nouveau projet de plan de gestion du saumon 2019-2024 a été soumis à la consultation du public du 8 au 30 janvier.
L’objectif de ce plan de gestion, est de valoriser les actions mises en place en France pour mettre en œuvre les résolutions, les recommandations et les lignes directrices de l’OCSAN.
Après une présentation de l’état des lieux (gestion administrative, état du stock, etc), ce projet de plan se décline autour de trois domaines :
La gestion de la pêche
La protection et la restauration de l’habitat
La gestion de l’aquaculture, des introductions et des transferts, et des modifications transgéniques