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Une pollution des eaux peut être punie au titre de deux délits différents

Le premier punit le déversement(..) Le second réprime les rejets

Empilement de livres

Par une décision rendue le 16 avril 2019, la chambre criminelle de la Cour de cassation juge qu’une pollution des eaux peut être réprimée à la fois au titre de l’article L. 216-6 du code de l’environnementet au titre de l’article L. 432-2 du même code. Le premier punit le déversement de substances nuisibles à la santé, à la faune et à la flore dans les eaux souterraines, superficielles ou marines. Le second réprime le rejet en eau douce ou en pisciculture de substances nuisibles au poisson ou à sa valeur alimentaire. En retenant la double qualification pour des faits de pollution organique d’un cours d’eau par une station d’épuration communale, les juges d’appel n’ont pas méconnu le principe ne bis in idem selon lequel nul ne peut être poursuivi et condamné deux fois pour les mêmes faits, juge la Cour de cassation. 

En effet, justifie la Haute juridiction, la seconde incrimination vise à la protection spécifique du poisson que la première exclut expressément de son champ d’application, de sorte que « seul le cumul de ces deux chefs de poursuite permet d’appréhender l’action délictueuse dans toutes ses dimensions« .



Hydroélectricité et saumon sont incompatibles

Microcentrale sur la Desges

La dernière trouvaille de l’administration

Les travaux ont provisoirement repris en février… L’administration tente bien sûr de se justifier et tous les motifs semblent bons pour détourner le droit. La dernière trouvaille serait que la portion impactée n’est pas un cours d’eau mais un bief privé ! On croit rêver…

Nous avions participé au collectif d’action contre la micro-centrale de Chanteuges et cela nous semblait nécessaire et pertinent car ces batailles pour le maintien d’un milieu en bon état, sont au coeur de nos préoccupations depuis plus de 50 ans.

Cependant, la communication du collectif va au-delà  de nos préoccupations d’intérêt général de conservation et de sauvegarde du saumon atlantique sur l’axe Loire-Allier. 

Nous ne pouvons accepter que la défense de la rivière Desges soit détournée de son objectif et qu’il soit fait usage de ce sujet pour défendre des intérêts particuliers contraires à nos valeurs.

La position d’ANPER-TOS est très claire:

En aucun cas, nous ne pouvons soutenir une quelconque politique de repeuplement : Les faits scientifiques sont là! c’est extrêmement dangereux pour l’espèce et va à l’encontre même du but poursuivi ou nous nous sommes publiquement exprimés là-dessus, notamment au groupe d’appui du COGEPOMI Loire-Bretagne.

Nous ne pouvons également nous réjouir de l’avancement des travaux sur Poutès, ce serait une véritable trahison à laquelle certains ont déjà cédé. Là aussi notre position pendant l’enquête publique était claire: ce nouveau projet ne devait pas voir le jour.

Nous restons bien entendu disposés à continuer le travail en commun s’il reste centré sur son objectif, et seulement celui-ci. Dans le cas contraire, nous serions contraints de poursuivre ce dossier de notre côté.

Ecrevisse et interdiction

ANPER sur la même longueur d’onde que le préfet de la Manche

En décembre dernier, notre délégation régionale parcourait le projet d’arrêté préfectoral relatif à l’exercice de la pêche  en eau douce sur le département de la Manche. Inquiète de la possibilité donnée aux pêcheurs d’écrevisses, nous avons alerté le préfet des risques inhérents à cette pêche.
Cette ouverture généralisée incite certaines personnes à transporter et introduire ces écrevisses exogènes ailleurs pour pouvoir les pêcher au plus près de chez elles, comme l’atteste, par exemple, la dissémination de l’espèce en amont et en aval des barrages de la Sélune et à partir du foyer originel d’introduction qui est la rivière la Gance.
Or, le règlement UE n°1143/2014 (…) impose que les états membres prennent toutes les mesures nécessaires pour prévenir l’introduction ou la propagation d’espèces exotiques envahissantes et parmi les 49 espèces sur la liste de la commission européenne on retrouve justement l’écrevisse américaine, l’écrevisse de Californie et l’écrevisse de Louisiane.

Les différentes espèces d’écrevisses

Une interdiction de pêche permanente

Nous rappelions le potentiel reproducteur bien supérieur et la grande agressivité de ces écrevisses exotiques et le fait qu’elles peuvent être porteuses d’un champignon responsable de la peste des écrevisses.

Nous demandions, comme cela se fait déjà dans le Calvados, l’interdiction permanente de pêcher toutes les espèces d’écrevisses dans les eaux de 1ère catégorie et certaines de 2ième catégorie.

Le préfet a rendu public fin janvier son arrêté et il est allé dans le sens de nos demandes en interdisant en permanence toute pêche à l’écrevisse et dans tout le département quel que soit la catégorie des rivières.

Espérons que cela suffira protéger notre écrevisse à pieds blancs en état de disparition dans notre beau département de la Manche.

Poissons migrateurs amphihalins en France

On compte communément 9 espèces de poissons migrateurs amphihalins en France:

Anadromes: saumon atlantique, truite de mer, esturgeon, grande alose et alose feinte, éperlan.

Anguille de Garonne
Anguille de Garonne

Catadromes: anguille, flet, mulet porc. Auxquelles il faut ajouter les lamproies (marine et fluviatile). Toutes sont ou ont été d’importantes espèces commerciales. Certaines font l’objet d’une pêche de loisir importante (salmonidés). Salmonidés migrateurs absents de Méditerranée . Toutes ont des exigences écologiques fortes: Continuité et transparence pour la migration; Milieu adapté à la reproduction (anadromes); Milieu adapté à la croissance des juvéniles (salmonidés, esturgeon, aloses) ou des subadultes (anguille).