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Catégorie : Groupes locaux

Anper,

Association Nationale pour la Protection des Eaux et Rivières est une association Nationale.

A ce titre des groupes locaux veillent, agissent au niveau régional.

Retrouvez les dossiers en cours classés par régions.

La Pêche aux filets aux saumons est suspendue..

      Communiqué du 31 mars 2023    

Tribunal Administratif :

La pêche aux filets des saumons est suspendue en Adour

Belle victoire de neuf associations !

L’explication  juridique est évidente: les préfets ont rédigé leur arrêté sans études d’incidences pour des sites NATURA-2000.Or, il s’agit de sites et d’espèces d’intérêt communautaires. Ce type d’étude est indispensable  pour mesurer l’impact des prélèvements sur des espèces migratrices extrêmement menacées.

Le saumon est dans un état qualifié de « préoccupant, médiocre, avec tendance à la stabilité».

  Une fois de plus,  une décision de justice pointe du doigt une administration complètement  dépassée, n’écoutant que  quelques  groupes de pression. En clair,  les services préfectoraux ne sont pas là pour protéger l’eau, le bien public, les espaces classés mais pour maintenir en place groupes de pressions et routines d’un autre siècle. Comme si la situation de  nos rivières, de la planète permettait  de prélever sans fin dans des stocks de migrateurs qui s’amenuisent  dangereusement, d’année en année. L’administration sur la pression d’un lobby  hydro-électricien privé, a su financer les passes à poissons à hauteur de 75 millions d’euros pour le Gave d’Oloron et ses affluents mais elle veut, aujourd’hui encore, avec le Président de Région, maintenir  des prélèvements massifs dans le port de Bayonne.

Si l’Administration, une fois de plus se refuse à faire son travail qui est de protéger le bien public, et préparer l’avenir de nos enfants,  les magistrats, pour leur part,  ont gardé leur indépendance.

Les associations, en toute liberté restent au premier rang pour la défense de la nature et de l’intérêt général.

Les neuf associations requérantes :

  • DMA Défense des Milieux Aquatiques
  • SEA SHEPHERD France
  • ANPER-TOS
  • ACCOB
  • AAPPMA Gave Oloron
  • SALMO SALVA TIERRA
  • SEPANSO-64
  • Pyrénées Rebelles
  • Union des Fédérations Départementales pour la Pêche (64;40;32,65).

ANPER recycle les plastiques de nos rivières

Une bénévole à coté d’un bac à rives

Depuis trois ans, en Normandie et maintenant dans 8 départements, ANPER est à l’origine de la mise en place de bacs à rives. Comme les bacs à marées sur les plages, ces bacs à rives sont là pour récolter les déchets que les promeneurs, les pêcheurs, les kayakistes,… trouvent sur les berges des cours d’eau, dans la végétation, voire dans l’eau. Ces bacs permettent de lutter contre la pollution des eaux puisque chaque année 15 millions de tonnes de déchets arrivent dans les océans sur Terre et 80% proviennent des cours d’eau. C’est donc au niveau des cours d’eau qu’il faut agir d’où la mise en place des bacs.

Chaque mois, nos bénévoles et salariés vident les bacs, trient et pèsent les déchets (programme de recherche international) et recyclent ces déchets qui ont encore une certaine valeur. Les canettes en métal sont revendues aux ferrailleurs, les gourdes de compotes aux recycleurs,… Seuls les plastiques n’étaient pas encore recyclés car souillés de terre ils n’intéressent pas les filières de recyclage. Dans la Manche, cela représente 25 kg de plastique par an.

Plastiques dans les cours d'eau
Plastiques dans les cours d’eau

Fin mars, ANPER se dote de deux machines qui vont permettre de transformer ces plastiques en objets de la vie de tous les jours : support de téléphone, enrouleur de câble audio, toupie, porte manteaux,…

L’une des machines est un vélo broyeur qui va transformer les plastiques des rivières en paillettes de plastiques. Ces dernières sont alors déposées dans la seconde machine : une presse hydraulique qui va mouler les pièces en plastique.

Ces machines fabriquées par un ingénieur français (AUTORCYCLAB) d’Ille-et-Vilaine, seront déployées dans tous les établissements scolaires qui en font la demande pour sensibiliser les jeunes à la pollution plastique.

Elles viendront compléter notre programme d’animations scolaires. Elles sont également attendues dans les centres de loisirs, médiathèques, festivals, salles de sport,…

Le but est également de faire connaître ANPER au plus grand nombre afin d’augmenter le nombre de membres, les parrains, les mécènes,…

Mélanie PLASGER

Bénévole

ÉTAT D’URGENCE des rivières Franc-Comtoises

Association Nationale pour la Protection des Eaux et des Rivières

                       face au Plan rivières karstiques 2027

Les vagues successives de mortalités de poissons, comme la dernière en décembre 2022 sur le Doubs franco-suisse, et celle sur la Loue amont ce mois de février 2023,  ont sensibilisé de nouveau nos associations sur la dégradation globale de la qualité des rivières qui se poursuit depuis plusieurs décennies.

 Déjà le rapport de l’expertise mandatée par Mr le Préfet du Doubs à la suite des mortalités exceptionnelles observées fin 2009-début 2010 indiquait :

  « Trois communautés biologiques majeures (algues, macro-invertébrés benthiques et poissons) présentent un état dégradé qui se caractérise par une faible diversité et/ou par des abondances limitées en regard de ce que ce milieu devrait accueillir ».

Cette évolution inquiétante est dénoncée par l’Association Nationale de Protection des Eaux et des Rivières qui confirme l’effondrement des populations d’invertébrés aquatiques, et dénonce également la colonisation progressive des fonds par des algues filamenteuses issues de l’eutrophisation. Ce processus provoque une modification du milieu et des biocénoses, et donc altère gravement la qualité des rivières et leurs peuplements.

Le rapport des experts préconise bien sûr des études en vue de mieux maîtriser les flux de différents intrants afin de bien comprendre le phénomène. Ces études d’investigation et de suivi sont naturellement indispensables, mais elles ne doivent en aucun cas permettre des atermoiements qui retardent les mesures indispensables.

L’accélération récente de la dégradation des rivières, les mortalités de poissons plus fréquentes et la disparition progressive de nombreuses espèces comme les éphémères montrent l’urgence à agir.

Les pistes sont données par les experts :

« Globalement, il s’agit de diminuer le risque environnemental lié à toutes les activités humaines polluantes, qu’elles soient d’ordre agricole, sylvicole, urbaine ou industrielle ».

Un plan rivières karstiques 2027 est lancé :

ANPER  demande  que les pouvoirs publics, Préfectures, Régions et Départements, en liaison avec tous les partenaires de la société civile mettent en œuvre les moyens réglementaires, financiers, humains et techniques proposés ci-dessous, afin de rétablir  une situation satisfaisante de ses cours d’eau et aussi des annexes et nappes phréatiques.

Attendre 2027 pour prendre des mesures fortes est une erreur, car une démarche rapide permettra aussi la sécurisation des ressources en eau pour les populations : les difficultés de l’été 2022 sont encore dans toutes les mémoires.

 Les années qui viennent sont décisives, elles sont contraintes par la dérive climatique en cours. Il faut prendre conscience de l’urgence !

Saumon de l’Allier

Quand les intérêts personnels et l’ignorance délibérément entretenue, préemptent la sauvegarde de l’espèce…

Le 13 janvier dernier avait lieu à la DREAL Centre Val de Loire à Orléans la réunion du Groupe d’appui du PLAGEPOMI (Plan de gestion des poissons migrateurs) Loire-Allier. ANPER-TOS y était représentée. On notait un nombre inhabituellement élevé de participants, la plupart en vidéo ou en liaison téléphonique.

Le sujet était uniquement consacré au repeuplement – baptisé ‘’soutien d’effectifs’’. On savait que la réunion allait être houleuse et elle l’a été. Il s’agissait de décider des modalités de déversement des alevins issus de la pisciculture de Chanteuges, qui ne devraient pas dépasser le nombre de 200.000 malgré le recours à une deuxième ponte forcée des géniteurs. Comme on pouvait s’y attendre Chanteuges a demandé à pouvoir utiliser, pour produire plus d’alevins, les petits géniteurs domestiqués dits ‘’enfermés’’ qui n’ont jamais vu la mer puisqu’ils ont grandi en bassin et mesurent autour de 40-45 centimètres à l’état adulte.
Leur utilisation est proscrite dans le Plagepomi, en raison de la moindre adaptation à la vie en rivière et donc une survie (« fitness ») réduite de leur problématique descendance.

La séance a commencé par une intervention du député Jean-Pierre Vigier (LR, Haute-Loire) déclarant qu’il était « temps de passer à une politique digne de ce nom » sans préciser ce que cela peut bien signifier faute sans doute de le savoir lui-même, et qu’il allait rencontrer la secrétaire d’État en charge de la biodiversité et le Ministre de la transition écologique pour le leur expliquer.
Mais que peut vouloir dire « politique digne de ce nom » ?
Car qu’on en juge : en vingt années environ 15 millions d’euros – non actualisés – de subventionnement, près de 900 saumons adultes soustraits au milieu et donc à une reproduction naturelle, des millions d’alevins déversés, et cela pour quel résultat « digne de ce nom » ?
On rappelle ici que si ce procédé avait connu un quelconque succès, on n’en serait pas là.

Ce genre d’intervention montre à quel point, quelle que soit par ailleurs leur réalité ou légitimité, les enjeux de politique locale ont pris le pas sur les intérêts du saumon de Loire. M. Vigier serait bien avisé de nous expliquer quelle est sa position sur les multiples projets de microcentrales en cours ou hélas déjà aboutis sur l’ensemble du bassin, ou d’appuyer les associations dont ANPER-TOS qui se battent pour faire ouvrir le barrage de Vichy en période de migration. Apparemment les données techniques et scientifiques n’ont pas de valeur pour ce conglomérat d’intérêts autres que ceux du saumon, comme on a pu le voir avec des attaques indignes contre LOGRAMI.

Il y a eu aussi un incident Martin Arnould (‘’Le Chant des Rivières’’ – oui, une telle association existe) mettant en cause la légitimité de Bernard Rousseau membre du groupe d’appui du PLAGEPOMI depuis l’origine et Président d’honneur de FNE qui a  répondu sur le fond sans relever plus avant cette tentative de coup tordu. Évidemment, quand on n’a rien à apporter au débat, et ici qu’on ne maîtrise pas l’évidence scientifique, l’attaque ad–hominem reste la seule ressource disponible… Le saumon mérite mieux…