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Catégorie : Milieu aquatique

Campagne Secrets Toxiques 

Mardi 4 octobre au Tribunal d’Instance de Foix à partir de 11h00

Dépôts d’une plainte contre X pour fraude à l’étiquetage, fraude à la déclaration, mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à l’environnement.

Depuis janvier 2019, seuls les herbicides ne contenant aucun pesticide de synthèse peuvent être vendus aux particuliers. Or, une étude scientifique publiée dans une revue internationale a montré que ces produits dits de « biocontrôle » peuvent contenir de l’arsenic, du plomb et des dérivés toxiques du pétrole.

Devant l’ampleur de la fraude, déjà 28 associations ont porté plainte auprès du tribunal de Paris dans le cadre de la campagne Secrets Toxiques.

A.P.R.A. le Chabot (Association de Protection des Rivières Ariégeoise), Le C.E.A. (Comité Ecologique Ariégeois), Environnement et Santé, A.N.P.E.R. (Association Nationale pour la  Protection des eaux et des rivières) et la confédération paysanne d’Ariège ont décidé de se joindre à la plainte.

SÉCHERESSE!

Avec le réchauffement des eaux douces, « les espèces invasives de poissons risquent de proliférer »

2022 est sur le point d’établir un record dramatique : celui de l’été le plus sec. Avec un déficit pluviométrique de 85 % en moyenne sur la France, le mois de juillet est le plus aride observé depuis 1959. Et le mois d’août risque de suivre le même chemin.

Les hautes températures, couplées à ce déficit de précipitations, ont des conséquences directes sur le réchauffement des eaux douces et l’assèchement des cours d’eau. Certaines zones sont même presque à sec. Une situation alarmante pour la faune aquatique, qui doit s’adapter de toute urgence.

Entretien avec Raphaël Amat, secrétaire général de l’Association nationale de Protection des Eaux et des Rivières (ANPER-TOS).

Comment réagissent les poissons face au réchauffement des eaux douces ?

Tout dépend de l’écosystème en lui-même. Certaines espèces sont faites pour vivre en eau tiède. Les autres ont trois possibilités : se déplacer, s’adapter ou disparaître. Dans les eaux froides, les torrents de montagne ou les rivières de piémont par exemple, on trouve des espèces sensibles telles que les truites, les saumons ou les ombres. Ces espèces ont des exigences très élevées en termes de disponibilité en oxygène et de température. Plus une eau est froide, plus elle est oxygénée. Sans un minimum d’oxygène, les espèces exigeantes ne peuvent pas survivre. Alors pour faire face au réchauffement de leur habitat naturel, les limites inférieures des populations de truites sont remontées d’environ 10 km vers l’amont des rivières depuis les années 1980. C’est toute une population qui voit son habitat se réduire.

Certaines espèces sont tout de même moins sensibles et parviennent à s’adapter à un nouvel habitat plus chaud voire en bénéficient, comme la plupart des cyprinidés [famille de poissons d’eau douce comprenant les carpes, NDLR]. Cependant, quand les cours d’eau s’assèchent, c’est l’ensemble de la faune qui est impactée. Les insectes disparaissent. Et quand l’eau revient, il n’y a plus les nutriments nécessaires à l’alimentation de ces plus grosses espèces, ce qui limite les possibilités de reconquête. Et même si certaines populations développent de nouvelles compétences pour survivre dans un écosystème changeant, cette évolution est un processus très long qui ne parviendra pas à endiguer le phénomène ultrarapide du bouleversement des milieux.

Pour toutes les espèces, l’habitat est modifié de jour en jour. Ce phénomène est exacerbé par les

interventions humaines. A ce phénomène de réchauffement s’ajoute la baisse du débit de l’eau. Elle augmente la pollution car les rejets et les substances polluantes sont moins dilués. L’impact peut être sévère : intoxication, baisse du niveau en oxygène et mortalité.

En quoi ce réchauffement bouleverse-t-il les écosystèmes ?

Les dynamiques de population, c’est la loi de la jungle. Si les habitats se modifient ou se réduisent, les populations vont évoluer voire diminuer et être plus exposées à ces modifications, aux prédateurs, ou encore aux changements de régime des eaux qui altèrent leur reproduction, etc. Certaines espèces réagissent mieux au réchauffement des eaux. Une partie de la population profite de nouvelles niches laissées libres ou devenues disponibles par la disparition des poissons plus fragiles. A la fin, cela aboutit à une uniformisation des espèces de poissons. Celles qui restent sont toutes capables de vivre dans un environnement plus chaud, mais on perd en biodiversité.

A cela vient s’ajouter le problème des espèces invasives introduites depuis la fin du XIXe siècle. Au moment de leur implantation, quand les températures étaient encore relativement fraîches, ces espèces n’avaient pas le dessus. Mais avec le réchauffement des eaux, elles risquent de proliférer. Le silure glane, par exemple, occupe la moitié de la biomasse dans la Loire moyenne. Or, c’est un prédateur pour tous les autres poissons et son impact semble négatif. La prise de conscience est relativement récente. Le même problème risque de se poser avec le black-bass, venu des États-Unis et classé « invasif » partout où il a été introduit dans le monde.

Les espèces invasives herbivores sont tout aussi problématiques. La carpe amour-blanc, originaire d’Asie, détruit l’habitat et les lieux de ponte de certaines espèces en mangeant les herbiers sur son passage. Le réchauffement pourrait lui offrir un cadre de développement favorable.

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Lire l’article paru dans L’Obs, écrit par Lili Pillot .

Des protocoles pour vous accompagner

Nous partageons avec vous deux protocoles créés par Maxence et Bastien, stagiaires au sein de notre structure pendant 4 semaines en juin 2022. Pour leur année de seconde gestion des milieux naturels et de la faune, ces deux jeunes ont pu réaliser de nombreuses activités :

Et entre temps, ils ont pris l’initiative de créer un protocole qui traite de la création pour nos amis Amphibiens . Après la lecture du document ci-dessous, et en suivant ces quelques étapes, vous leur offrirez un endroit pour se protéger, se rafraîchir …
Vous pourrez même croiser des reptiles qui sont friands des bains de soleil sur tuile. Idéalement, ce type d’abri doit être construit près de votre mare. Attention : pensez à ne pas le faire trop bas car une inondation serait fatale !

En plus de ce protocole « abri à amphibiens », Maxence et Bastien ont réalisé un protocole simplifié pour la création de mare. Vous trouverez dans ce petit fascicule quelques étapes et informations indispensables si vous souhaitez créer un plan d’eau chez vous.

Avant de creuser, modifier, planter quoi que ce soit, contacter votre mairie car certaines réglementations existent peut-être à propos de la création de mare sur votre territoire !

Et n’oubliez pas de nous envoyer des photos de vos créations et de leurs éventuels habitants !

ADN Environnemental

L’ADN environnemental est une technique , de plus en plus utilisée au cours de ces dernières années. Elle consiste principalement en l’identification d’espèces à partir de l’ADN qu’elles laissent dans leur environnement. Cette méthode s’appuie sur des techniques classiques de biologie moléculaire . Bien qu’il existe de nombreuses limites, l’ADN environnemental est utilisé dans des domaines variés allant de la génomique à l’écologie, en passant par la paléobiologie et l’évolution.

Les progrès scientifiques permettent aujourd’hui l’analyse de l’ADN relâché par des êtres vivants, libre dans le milieu. Ainsi, en prélevant l’ADN que les individus laissent dans l’environnement, on peut indirectement détecter leur présence et généralement déterminer l’espèce à laquelle ils appartiennent. Cette méthode, qui peut être appliquée dans différents types d’environnements ( Eau, Sol , prélèvement peau ou digestif, excrétion animal).