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Catégorie : Actions juridiques

Journée Mondiale des Poissons Migrateurs

Ce 21 mai sera la journée internationale des poissons migrateurs …
C’est gentil de penser à eux pendant que l’État français favorise la micro-hydroélectricité et les ponctions massives dans la ressource en eau, tout en remettant aux calendes grecques le banissement des pesticides de synthèse.
Ces poissons sont les garants d’un environnement sain et d’une ressource disponible pour tous, des espèces « parapluie »: quand elles vont bien le reste aussi va bien; la planète et les hommes.

Notre lutte pour les défendre continue!

« En effet, ANPER-TOS n’a pas attendu et se mobilise depuis longtemps pour la préservation de ces espèces. « 

On peut citer entre autres :

– Notre recours contre l’établissement du barrage de Poutès sur le haut Allier en août 2019 (instruction close et en attente de délibération depuis décembre 2021…).
Rappelons à ce sujet que les travaux sont dorénavant terminés et le « nouveau Poutès optimisé » est en place. Certains se vantent de sa réussite pendant que nos rares alliés et nous nous battons contre un projet manifestement raté.
Un exemple de cette mascarade : la retenue du barrage qui ne devait faire que 400 m et qui en mesure 1700 aujourd’hui détruisant ainsi une frayère … ;

– Notre participation au recours contre la micro-centrale de Vichy en début d’année ;

– Notre participation aux multiples recours contre la pêche au filet dans l’Adour ce printemps ;

– Nos plaintes pour pollutions sur des rivières à migrateurs qui sont encore survenues récemment (Laize dans le Calvados, Penzé dans le Finistère et bien d’autres hélas);

– Notre long état des lieux du saumon de l’Allier publié dans la Loire et ses terroirs de mars dernier ;

– Nos participations dans des COGEPOMI et dans leur groupes d’appui;

– Notre participation aux rencontres migrateurs LOGRAMI en novembre 2021 …

– Nos plaintes dans des affaires récentes de braconnage et de trafic international de civelles mis à jour par l’OFB et les Douanes.

« Le barrage des Lorrains sur l’Allier, qui pose toujours des problèmes de franchissement alors que le problème est connu depuis des décennies. Malgré plusieurs ré-aménagements les saumons n’utilisent pas ou peu la passe à poissons et montent à côté quand les conditions le permettent, le passage par les clapets étant impossible. A quand une vraie solution? Un exemple parmi tant d’autre de l’immobilisme de nos administrations en matière d’environnement »

En nous soutenant vous soutenez les poissons migrateurs et toutes les personnes qui se démènent depuis des années pour améliorer la situation. Adhérez à ANPER-TOS, c’est adhérez à la protection de la biodiversité aquatique ! « 

« Demain nous aurons également une pensée pour un grand Monsieur : Patrick BALESTA , un fervent défenseur du Saumon atlantique dans le Béarn et qui est malheureusement décédé brutalement mercredi matin .
Il sera inhumé samedi matin , une cérémonie aura lieu à 10heures à la salle communale de Autevielle. »

Communiqué de Presse : Poissons migrateurs en Danger

Poissons migrateurs de l’Adour :L’État en flagrant délit de complicité de braconnage.

16 associations dénoncent la violation de la suspension des arrêtés annuels de pêche aux engins et filets des migrateurs du bassin de l’Adour fluvial pour aloses, lamproies et saumons

Le 25 avril dernier, 16 associations annonçaient la suspension par le tribunal administratif de Pau des deux arrêtés annuels 64 et 40 de pêche aux engins et filets des migrateurs du bassin de l’Adour fluvial pour aloses, lamproies et saumons suite à leur recours. Cette troisième série de suspensions prononcée le 22 avril (jugements 2200485 et 2200597 du TA de PAU), fait suite à celles du 9 juillet 2021 (jugements 2100681 et 2100705 du Tribunal Administratif (TA) de PAU) et des 18 et 30 mars dernier (jugements 2200418 et 2200574 du TA de BORDEAUX).

Pendant toute la semaine du 25 avril, cette courte vidéo montre comment les pêcheurs ont pratiqué leurs activités et utilisé leurs filets dérivants normalement, comme s’ils étaient des citoyens au-dessus des lois et à qui les décisions de justice ne s’appliquent pas. La poursuite de la pêche a été facilement constatée par les huissiers et de très nombreuses personnes, puisque la pêche se pratique en bateau surtout dans la portion de l’Adour qui, sur une douzaine de kilomètres, longe la départementale 621, entre le bec des Gaves à Sames (64520)  et le pont d’Urt (64240) en aval .

Tout début mai, une source autorisée nous confirmait que l’Office Français de la Biodiversité avait reçu la consigne de ne pas verbaliser les pêcheurs aux filets,  consigne manifestement respectée à la lettre par un office sous tutelle administrative, ce qui ne veut pas dire qu’elle ait reçu l’agrément de s fonctionnaires qui sont dans l’obligation de l’appliquer. Les préfets des départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques ont donc délibérément décidé de s’asseoir sur une décision de justice dans le mépris total de la République dont ils sont pourtant les représentants. L’État explique cette fois qu’il prend le temps d’« analyser » les décisions. Nous pensons qu’il ferait mieux de les appliquer.

En dépit de l’accumulation des décisions de justice, les poissons qui auront assez de chance pour passer sains et saufs à côté des filets des pêcheurs maritimes de l’estuaire sont encore menacés par ceux des fluviaux.

Ce triste spectacle d’un État braconnier illustre ce que tous les connaisseurs du conflit savent depuis longtemps, celui d’une administration irresponsable et cyniquement décomplexée : acculée au mur, confondue par la justice, elle choisit sans honte ni honneur de couvrir ses chers pêcheurs et gagne sans cesse du temps, alors que cette fois les jugements 2022 auraient pu être utiles à la mise en œuvre d’une politique de préservation d’un patrimoine naturel en danger. L’État reconnaît lui-même à travers l’OFB son agence dédiée en matière d’environnement que la limite de conservation pour le saumon atlantique n’est pas atteinte et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature classe le saumon « quasi-menacé» au niveau national, la lamproie marine « en danger » et la grande alose « en danger critique d’extinction ».

Des centaines de kilos de poissons migrateurs sont encore débarqués chaque semaine malgré la volonté de la justice de mettre un terme à une exploitation non soutenable.

La pêche illégale se pratique continue avec la complicité de l’État et de ses représentants asservis, qui étouffent le monde et pour qui le sens du bien commun et des générations futures ne fait pas partie programme. L’État et ses valets continuent d’ailleurs de mentir éhontément en affirmant dans « Sud-Ouest » le 14 mai , que « la pêche du saumon n’est pas concernée par la suspension ». Ont-ils lu le même jugement que nous ?

Les membres de la coalition sont par ordre alphabétique :

AAPPMA DE BASABÜRÜA – AAPPMA DES BAÏSES AAPPMA DU GAVE D’OLORON –

AAPPMA  LA GAULE ASPOISE AAPPMA LA GAULE ORTHEZIENNE AAPPMA LA GAULE PALOISE

AAPMMA LA GAULE PUYOLAISE – AAPPMA LE PESQUIT ACCOBANPER-TOS

DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES – PROTECTION HAUT BÉARN ENVIRONNEMENT –

SALMO TIERRA SALVA TIERRA – SEA SHEPHERDSEPANSO 40 – SEPANSO 64

Contact presse :

Philippe GARCIA -Tel : 07 82 46 99 03  président de DÉFENSE DES MILIEUX AQUATIQUES

Semaines de l’eau en Normandie

Nos actions du 12 au 25 mars 2022.

A l’occasion de la journée mondiale de l’eau (le 22 mars) et dans le cadre du programme international INTERREG , le groupe local Normandie d’ANPER-TOS a organisé deux semaines de sensibilisation autour de la pollution plastique des cours d’eau.

Pour débuter cette semaine, le groupe local a organisé un ramassage de déchets entre Condé-sur-Vire et Sainte-Suzanne-sur-Vire. Une quinzaine de personnes se sont rassemblées et ont ramassé 25 kilos de déchets dont environ 2 kilos de plastique. Ce dernier a été déposé par les enfants du conseil municipal dans leur bouteille géante en métal installée au bord de la Vire.
Leur objectif (et le nôtre) : sensibiliser le grand public à la pollution plastique de nos cours d’eau.

Ainsi, plus de 500 enfants entre le CP et le CM2 ont été sensibilisés à cette problématique et pourront, à leur tour, faire passer le message auprès de leurs amis, frères et sœurs, et pourquoi pas parents ?

Ensuite, durant les deux semaines d’école, nous sommes intervenus dans des classes de primaire. Nous proposions une intervention gratuite à propos de la pollution des cours d’eau et de l’intérêt du projet des bacs à rive face à ce fléau.

Enfin, le jour même de la journée internationale de l’eau, nous étions à la Graverie et à Vire, le long du cours d’eau du même nom, pour installer deux bacs à rives. Le weekend du 19 et 20 mars, nous avons également installé deux autres bacs le long de la Vire à Livarot. Ces quatre nouveaux bacs viennent s’ajouter aux deux installés à Caen quelques jours auparavant. Ainsi, le département du Calvados est enfin équipés de ces premiers BAR. Premier ramassage mensuel à la fin du mois !

Merci à tous nos bénévoles qui permettent de faire vivre ce projet …

Pollution de la Durance

La Durance impactée comme jamais (ou rarement)

Elle prend sa source dans les Hautes-Alpes et traverse la région PACA sur plus de 300 kilomètres.
Deuxième plus grand affluent du Rhône, elle constitue la principale source d’eau de la région et  constitue un réservoir biologique très important.

Le barrage de Pont Baldy, au niveau de Briançon, et installé depuis 1966 sur un des affluents de la Durance : la Cerveyrette. Avec ses 56 mètres de haut et ses 91,5 mètres de long, ce barrage doit être vidangé tous les 10 ans, suite à une autorisation préfectorale, pour se conformer à la réglementation d’une part et pour vérifier l’état de la structure, regarder s’il y a des fissures et si cela est nécessaire, pour faire des travaux d’entretien, d’autre part. Nous sommes bien d’accord, ces vidanges sont indispensables. Elles permettent d’éviter des catastrophes comme celle du barrage de Malpasset (près de Fréjus) qui a cédé le 2 décembre 1959 entraînant la mort de 423 personnes.

Une fois tous ces éléments mis sur la table, il semblerait alors normal que l’entreprise Energie Développement Services du Briançonnais (EDSB, producteur d’hydroélectricité briançonnais, filiale d’EDF) qui gère ce barrage prévoie le moment de la vidange en fonction de divers facteurs.

Plusieurs réunions ont été faites à ce sujet durant l’été. La Fédération de pêche des Hautes-Alpes participant à celles-ci a, dès le début, prévenu EDSB et la préfecture des dangers qu’une telle vidange pouvait porter sur le milieu naturel si elle n’était pas faite au bon moment. Elle a demandé, plusieurs fois, à ce que la date proposée par EDSB (début avril) soit repoussée d’un petit mois pour s’assurer que le débit de la Durance soit suffisamment élevé (débit qui serait plus élevé en mai grâce à la fonte des neiges). En effet, avec un débit trop faible, les quantités astronomiques de Matière en Suspension accumulées au barrage depuis 10 ans ne pourraient se diluer correctement.

Malgré ces avertissements, la préfecture a autorisé la vidange début avril et ce qui devait arriver arriva.

La Fédération départementale de pêche a pu constater des mesures à plus de 200 grammes par litre et ce, dès le premier jour de la vidange alors que les valeurs maximales de rejets admissibles sont fixées à 10 grammes par litre de MES. La valeur maximum enregistrée a été de 616 g/l de MES : à ce stade, il n’est plus question d’eau liquide mais de boue solide …

Ce qui a provoqué une asphyxie du milieu et de la biodiversité. Ainsi, des centaines de poissons morts ont été retrouvés sur les rives de la Durance et ce, selon certains témoignages, jusqu’à l’embouchure de la rivière dans le lac de Serre Ponçon.. Les macro invertébrés, qui constituent la base de l’écosystème d’un cours d’eau, ont eux aussi dû être  grandement impactés par cette baisse – voire absence – du taux d’oxygène contenu dans l’eau … En plus de cela, nous pouvons mettre en avant le fait que ces MES ont un impact important sur les frayères, puisque cette époque de l’année correspond à l’émergence des truitelles du gravier.

Tout l’écosystème a été anéanti et son rétablissement prendra des années. Certes, nous avons évité une éventuelle catastrophe anthropique mais la catastrophe écologique aurait pu, encore une fois, être elle aussi évitée.

A quoi bon demander leur avis aux spécialistes en biologie aquatique si aucun de leurs arguments n’est écouté ?

EDSB et l’État  pouvaient attendre quelques jours, mais encore une fois, ils n’avaient rien à faire des potentiels dégâts que cette vidange pouvait causer sur le milieu naturel et sa biodiversité.

Aujourd’hui, ce sont des centaines de pêcheurs et des milliers d’usagers de la rivière qui sont en colère et se sentent impuissants alors qu’ils côtoient bien plus ce cours d’eau que le Préfet des Hautes-Alpes ou EDSB.

Pour toutes ces raisons, nous avons déposé plainte pour soutenir la Fédération de pêche des Hautes-Alpes, les AAPPMA locales et les usagers de la Durance qui se sentent lésés, et pour obtenir réparation des dommages causés au milieu aquatique.

Les responsabilités sont à partager entre le gestionnaire du barrage et les services de l’État représentés par le Préfet, garant de la protection des milieux naturels, qui a autorisé cette vidange malgré les avertissements reçus.